Des syndicats de l’Education espèrent que toutes les conditions seront réunies pour l’application du protocole spécial, portant mesures de prévention et de protection sanitaires dans les centres d’examen du Brevet d’enseignement moyen et du baccalauréat 2020. D‘après le Cnapeste et l’Unpef, les autorités compétentes ont coutume de bien préparer ces rendez-vous annuels, sauf que cette année, le contexte «exceptionnel» causé par l’épidémie de coronavirus rend la donne plus compliquée. Elle inquiète les syndicats d’enseignants qui insistent sur l’accompagnement psychologique des candidats.
Messaoud Boudiba, président de Cnapeste, déclare que «des mesures préventives nécessaires doivent être prises dans la pratique et le suivi par le ministère de l’Education nationale pour le bon déroulement des examens de fin d’année». «J’espère que tous les moyens humains et matériels ont été mobilisés pour s’assurer de l’application du protocole sanitaire», ajoute-t-il. Le Cnapeste, rappelle son président, a demandé à la tutelle «d’augmenter le nombre de centres d’examen, de limiter le nombre de candidats par salle à 15 candidats et de réduire l’effectif de surveillants à deux au lieu de trois. «Nous avons également demandé de respecter la mesure de la prise de température de toutes les personnes présentes dans les centres d’examen et de veiller au respect de la distanciation physique, ainsi que de mettre en place les mécanismes nécessaires pour réglementer l’entrée et le départ des candidats aux centres d’examen». Ce dernier appelle les parents «à accompagner et soutenir psychologiquement» leurs enfants qui ont retrouvé l’école, leurs camarades et leurs enseignants après cinq mois de rupture des cours.
Pour sa part, le porte-parole de l’Unpef Abdelouahab Lamri Zegar craint que certains établissements n’aient pas les moyens matériels nécessaires pour assurer à la rentrée scolaire l’application du protocole sanitaire approuvé par le Comité de suivi de l’évolution de coronavirus. «Plusieurs établissements scolaires sont en difficulté financière et ne pourront pas se procurer les moyens censés protéger du danger de contamination l’écolier et le personnel de l’Education».
Ce dernier dit toutefois avoir «confiance quant à la capacité des candidats aux examens de relever le défi». «Le suivi et l’accompagnement psychologiques leur ont été assurés lors des séances de révisions», se félicite le syndicaliste. Les instituteurs, indique-t-il, ont mené une mission pédagogique et psychologique à la fois», dit M. Zegar qui estime que les candidats se seraient préparés pour ce rendez-vous important avant que la tutelle ne leur ouvre les portes des établissements scolaires pour les révisions». n