Le marché algérien de l’édition doit s’appuyer sur des partenariats efficaces et porteurs de développements technologiques avec des leaders internationaux de l’impression, pour faire face aux mutations industrielles dans ce domaine, a estimé jeudi dernier le vice-président de l’Organisation nationale des éditeurs (Onel), Abdelhalim Salhi, lors du Sommet de l’industrie de l’impression 2020 organisé à Alger. Il a déclaré à ce sujet  que «le marché local algérien est très prometteur pour l’industrie des arts graphiques compte tenu de ses potentialités. Pour s’y positionner avantageusement, il s’agit d’adopter une approche de partenaire impliqué, plutôt que celle de fournisseur occasionnel», rapporte l’APS.  Pour lui, la relation des acteurs locaux avec leurs fournisseurs étrangers représente l’un des maillons faibles dans le secteur de l’impression en Algérie  en affirmant que «les fournisseurs d’équipements doivent s’impliquer d’une manière franche dans la formation des personnels chargés de l’exploitation, notamment les matériels de haute technologie. Ils doivent assurer leur présence en Algérie pour représenter leurs grandes marques». Abdelhalim Salhi a souligné à cet effet que l’émergence de nouvelles technologies d’impression nécessitent le renouvellement des équipements du parc national, au vu notamment de la flexibilité qu’elle offre en matière de nombre de tirages, d’augmentation de productivité, de connectivité et d’intégration de clients. « Ces mutations annoncent une sélection naturelle menaçant d’extinction ceux qui ne s’adaptent pas », a-t-il noté.  Évoquant les potentialités du marché de l’impression local, le vice-président de l’Onel a expliqué que les restrictions sur l’importation des produits finis, l’encouragement de la production nationale, la mutation générale vers les tirages réduits et ultra réduits pour le livre non scolaire, constituaient des facteurs qui permettent d’améliorer l’attractivité de l’Algérie pour les partenaires étrangers potentiels. S’ajoute à cela, l’ouverture du marché du livre scolaire sur le secteur privé, un marché à fort potentiel avec 9,2 millions d’élèves, 1,8 million d’étudiants universitaires et plus de 800 000 stagiaires en formation professionnelle. Organisé par la Société allemande des industries du papier et de l’impression «Print Promotion» en collaboration avec Messe Dusseldorf et l’AHK Algérie, le Sommet de l’industrie de l’impression a été marqué par la présence de plusieurs chefs d’entreprise allemande spécialisée dans le domaine de l’impression, afin de présenter leurs nouvelles solutions. Le directeur de la VDMA Print Promotion, Markus Heering, souligne que «des nouvelles machines ont été conçues pour répondre aux demandes des clients, avec un processus pratique de commandes en ligne, une qualité supérieure, de faible coûts et un délai de production réduit » . Par ailleurs, selon les données présentées lors de ce sommet, l’Algérie est le troisième pays consommateur d’équipements d’impression en Afrique avec des importations qui avoisinent les 116,13 millions de dollars en 2019, contre 122,64 millions de dollars en 2018. La Chine est le plus gros fournisseur d’équipements d’imprimerie sur le marché national avec 35 millions de dollars suivi du Vietnam, de l’Allemagne et de l’Italie. Sur le marché local activent 3 701 entreprises d’imprimerie industrielle, 515 entreprises de sérigraphie, 2 163 entreprises d’importation d’équipements, fournitures d’imprimerie et de sérigraphie, 2 045 entreprises d’importation de papiers et dérivés du papier et 547 entreprises de commerce de gros d’équipements, fournitures d’imprimerie et de sérigraphie, d’après les chiffres du CNRC arrêtés fin septembre 2019.n