Par Lyes Sakhi
Alejandro Alvarz rend, également, hommage aux «femmes qui font l’Algérie». Il saisit l’opportunité offerte par la Journée mondiale des droits des femmes, le 8 mars, «pour lancer un appel à tous les acteurs nationaux, à tous les niveaux, ainsi qu’à la société civile (…) pour «élargir le champ des opportunités offertes aux femmes et aux filles algériennes, ce qui constitue, affirme-t-il, une condition essentielle d’un avenir commun équitable et durable».
A l’occasion de la journée du 8 mars, le Coordonnateur Résident des agences des Nations unies en Algérie, l’Argentin Alejandro Alvarez, nommé à son poste à Alger par le Secrétaire général Antonio Guterres depuis septembre 2021, a rendu publique une tribune par le biais de laquelle il rend hommage «aux femmes et aux jeunes filles algériennes qui, de tout temps, ont joué un rôle crucial dans le processus d’émancipation de la Nation algérienne et de son développement».
Par son intervention, le Coordonnateur Résident rappelle, également, les «progrès très importants» réalisés en Algérie «en faveur des droits des femmes, notamment la scolarisation des filles». «En 2019, rappelle-t-il, le taux de scolarisation au cycle primaire, était de 97,13%, sans écart significatif entre les sexes». «La proportion de femmes diplômées est aussi importante en Algérie puisqu’elles représentent plus de 60% des diplômés des universités et le taux de femmes ingénieurs est supérieur à celui de certains pays développés», indique-t-il également. «Ceci représente un réel avantage comparatif pour le pays dont il faut tirer profit», observe-t-il. Non sans appeler, par rapport au constat plutôt mitigé établi sur le terrain, à l’encouragement des politiques algériennes d’encouragement de l’emploi des femmes dans tous les secteurs.
En dépit des résultats positifs et prometteurs réalisés par l’Algérie en matière d’égalité des genres face au monde du travail, «les femmes algériennes restent minoritaires sur le marché du travail. Des défis persistent également en matière de représentation des femmes dans les assemblées élues ainsi qu’en matière d’accès aux postes et fonctions de responsabilité. Le chômage touche 20,4% des femmes en 2019 contre 9% des hommes», relève le Coordinateur Résident, citant des chiffres de l’Office national des statistiques (ONS) de mai 2019 et souhaitant surtout «une plus grande adhésion des femmes aux mécanismes d’autonomisation aura certainement un effet d’entrainement et va libérer des énergies et créer des emplois» et la «promotion de valeurs non-discriminatoires et inclusives pour l’égalité des chances à travers notamment l’élimination des violences basées sur le genre».
«Les violences basées sur le genre constituent l’une des violations des droits humains les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices dans le monde», souligne-t-il, mettant en exergue les «importantes mesures juridiques» prises par l’Algérie «pour renforcer la reconnaissance et la criminalisation de ces violences», néanmoins, constate-t-il, «les textes de lois rencontrent des difficultés au moment de leur mise en œuvre», insistant sur le fait que «les Nations unies en Algérie continueront à mettre les droits des femmes au cœur de leur partenariat avec l’Etat algérien comme accélérateur de l’Agenda 2030 pour le développement durable».