La wilaya de Djelfa, plutôt réputée pour sa production de viandes rouges ovines, a commencé à réaliser de grand progrès dans la culture céréalière grâce à l’extension des périmètres irrigués à la faveur de la politique d’aide adopté par l’Etat qui lui a permis de devenir pionnière dans plusieurs filières agricoles.
En dépit de son climat semi-aride et sa dépendance d’une activité agricole conduite en pluviale, la wilaya a réalisé ces dernières années un saut qualitatif dans le domaine agricole, notamment en céréaliculture où les indices évoluent positivement, grâce au recours à l’irrigation d’appoint. Agriculteurs et représentants du secteur agricole s’accordent à dire que la politique de soutien à la relance de l’activité agricole, notamment la céréaliculture, mise en place par l’Etat, pour atteindre la sécurité alimentaire, «est un catalyseur pour les producteurs pour développer leur activité et améliorer la production, qualitativement et quantitativement». A propos des mesures de soutien de l’Etat pour booster la production céréalière, les producteurs de la filière de la wilaya de Djelfa ont exprimé leur «grand soulagement» suite à la décision présidentielle d’augmenter les prix d’achat du blé tendre et dur auprès des agriculteurs afin de promouvoir cette filière stratégique. Des agriculteurs de la région nord de Djelfa ont souligné, dans une déclaration à l’APS, l’importance de cette décision susceptible de permettre la promotion de la filière céréalière à court et moyen termes. A ce propos, Aissa Dhif, un éleveur de la région de Khizrana dans la commune de Birine, a indiqué que «la décision du président de la République d’accompagner les producteurs de céréales, au travers l’augmentation des prix d’achat des récoltes, est à saluer car elle aura un impact positif sur la céréaliculture qui est une filière stratégique». «Les avancées importantes réalisées dans la filière céréalière à Djelfa, grâce aux efforts des céréaliculteurs, seront consolidées davantage par le soutien et l’accompagnement qui interviendront avec la mise en application de l’augmentation des prix d’achat des céréales», a-t-il ajouté. M. Dhif a rappelé que ces prix n’ont pas connu de hausse auparavant en dépit de l’augmentation des charges à la production, un aspect auquel, a-t-il dit, «aucune attention ne lui a été accordé avant, malgré l’importance de la filière céréalière et son rôle dans la réalisation de la sécurité alimentaire». Afin d’atteindre les objectifs visés par cette décision et autres mesures de soutien et d’accompagnement des paysans, il est nécessaire de doter les zones rurales de certaines structures, notamment de santé, d’éducation, en plus de l’aménagement du réseaux routier et de l’ouverture de pistes agricoles, ainsi que l’extension du réseau d’électrification rurale, pour améliorer la cadre de vie des agriculteurs et les encourager à travailler plus pour la promotion des filières agricoles, notamment la céréaliculture. Un agriculteur de la même commune (Birine), Mohamed-Amine Chenouf, a souligné, que «c’est une décision encourageante pour le développement de la filière céréalière qui doit être appuyée par d’autres mesures pour régler les problèmes dans lesquels se débattent les agriculteurs, dont les plus pressants sont l’électrification rurale, les autorisations pour la réalisation de forages et la simplification de procédures administratives», a-t-il dit. Pour un céréaliculteur de la région de Harbat, commune de Birine, «ce qui encourage à la production des céréales est le règlement du problème lié à l’octroi de l’autorisation de forage de puits et à la propriété du terrain qui permettra à l’agriculteur de se faire délivrer une carte professionnelle pour pouvoir bénéficier de l’engrais afin d’augmenter le rendement de ses cultures». Le directeur des services agricoles de Djelfa, Mustapha Ben Chrik, a indiqué «qu’en dépit du fait que la wilaya de Djelfa n’est pas pionnière en production de céréales, en raison de son climat et la pratique d’une culture céréalière dépendante des pluies, une amélioration est toutefois observée». A noter que la superficie irriguée au niveau de la wilaya (toutes filières agricoles confondues) dépasse les 21000 ha, alors qu’elle était de moins de 15000 ha, il y a de cela quatre (4) ans. Pour rappel, et en dépit du déficit en pluies, la superficie emblavée lors de cette saison agricole a atteint les 30 000 ha, dont 20000 ha réservés à l’orge, 8000 ha au blé dur, 1300 ha à l’avoine et 500 ha au blé tendre.
Rédaction régionale et APS