Par Sihem Bounabi
La chambre pénale de la Cour d’Alger a reporté, mardi, au 3 janvier 2023 le procès de corruption lié à l’affaire Kouninef, dans lequel sont impliqués dix anciens ministres, dont trois Premiers ministres, Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal et Noureddine Bedoui.
Pour rappel, le Pôle pénal économique et financier du Tribunal de Sidi M’hamed à Alger avait rendu son verdict, le 1er décembre dernier, à l’encontre de dix anciens ministres, dont trois Premiers ministres pour leur implication dans des affaires liées à la corruption, notamment «octroi d’indus avantages au groupe KouGC», appartenant aux frères Kouninef.
Les accusées ont été poursuivis pour plusieurs chefs d’inculpations dont notamment «dilapidation de deniers publics», «abus de fonction et octroi d’indus privilèges lors de conclusion de marchés publics dans les secteurs des Travaux publics, des Ressources en eau et de la Poste et des Télécommunications».
Ainsi, l’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia a été condamné à 12 ans de prison ferme et les anciens Premiers ministres Abdelmalek Sellal et Noureddine Bedoui, condamnés à des peines de 10 ans de prison ferme. Dans le cadre de cette même affaire, les deux ex-ministres des Ressources en eau, Hocine Necib et Arezki Berraki, ont écopé de peines de 8 ans de prison ferme. De même, l’ex-ministre des Finances, Mohamed Loukal, en sa qualité d’ancien gouverneur de la Banque d’Algérie, a également écopé de 8 ans de prison ferme.
Pour la même affaire, le Pôle pénal économique et financier du Tribunal de Sidi M’hamed a condamné l’ancien ministre des Travaux publics, Ammar Ghoul, et l’ancienne ministre de la Poste et des Télécommunications, Houda Imane Faraoun, à 4 ans de prison ferme. En plus des peines d’emprisonnement, les accusés sont aussi condamnés à payer des amendes s’élevant à un 1 million de dinars.
Le seul ministre poursuivi dans cette affaire de corruption à ne pas avoir été condamné est l’ex-ministre des Transports, Amar Tou, acquitté par le tribunal de Sidi M’hamed.
Il est à noter que la peine maximale, soit une peine de 20 ans de prison ferme, a été prononcée contre les deux anciens ministres de l’Industrie en fuite, Abdeslam Bouchouareb, et Abdelhamid Temmar, avec confirmation du mandat d’arrêt international émis à leur encontre. n