Par Feriel Nourine
Après avoir relancé un premier groupe parmi une liste d’entreprises à l’arrêt, l’Etat semble décidé à poursuivre cette mission et relancer l’activité pour l’ensemble des entités concernées par cette démarche. L’engagement des pouvoirs publics à aller jusqu’au bout de ses efforts dans le traitement de ce dossier a été, en effet, réitéré par le ministre de l’Industrie, à l’Assemblée populaire nationale (APN), lors d’une plénière tenue jeudi.
Devant les députés, Ahmed Zeghdar a affirmé la poursuite de la démarche mise en place au profit des établissements économiques à l’arrêt temporairement. Il a indiqué que son secteur accordait « une extrême importance à la relance des entreprises à l’arrêt, notamment les entreprises publiques ainsi que celles confisquées en vertu de verdicts définitifs de la justice pour implication de leurs patrons dans des affaires de corruption ». La remise en activité des entreprises concernées par le plan du Gouvernement a été mise en branle suite à l’adoption de plans nationaux de redressement approuvés par le Conseil de participation de l’Etat.
La liste dégagée en ce sens compte 51 entreprises industrielles publiques dont 15 devraient reprendre leurs activités avant la fin de l’année en cours, avait annoncé M. Zeghdar, quelques jours après cette adoption, en mai dernier. Jeudi, le même responsable a fait savoir que 10 entreprises ont été relancées et 19 autres seront remises en service avant la fin de 2022, c’est-à-dire dans quelques jours. Les autres entreprises sont programmées pour 2023. Concernant les entreprises saisies par la justice après condamnation définitive de leurs patrons, il est utile de rappeler qu’elles sont récupérées par l’Etat avec l’objectif de les relancer dans le cadre de groupements industriels. Un travail est en cours pour opérer cette relance graduellement, une fois le verdict définitif prononcé par la justice, a rappelé le ministre du secteur, expliquant que la remise en activité de ce type d’entité économique requiert des procédures administratives particulières et un constat technique.
C’est le cas de la cimenterie de Aïn El-Bel (Djelfa), dont les parts de 51% d’un opérateur privé ont été confisquées, M. Zeghdar a indiqué aux députés que son secteur avait relancé le projet de cet « édifice industriel » en vue de le mettre en service dans les « plus brefs délais ». A une question sur les entreprises publiques à l’arrêt, notamment l’Entreprise nationale des produits d’entretien et des détergents (Enad) de Sour El Ghozlane et les moulins Hamza de Bouira, le ministre a souligné que des efforts sont en cours pour « lever les entraves » rencontrées par ces entreprises, précisant que le ministère de l’Industrie a procédé, en coordination avec les groupes industriels et les holdings publics, à un examen minutieux de la situation de chaque entreprise et unité industrielle.
Concernant l’industrie automobile, le premier responsable du secteur a de nouveau affirmé que le pays « aura un tissu industriel complémentaire dans ce domaine » et que les équipements automobiles seront fabriqués localement grâce aux entreprises nationales de sous-traitance. A ce propos, il a ajouté que l’Algérie « compte actuellement près de 360 entreprises de sous-traitance et aspire à atteindre 1 million d’entreprises ».