Par Feriel Nourine
A la faveur d’un marché ouvert à une succession de hausses qui pousse le pétrole vers des niveaux inédits depuis huit années, la référence algérienne de brut est en train d’engranger des dividendes assurément d’un grand apport pour les caisses du pays.
Le Sahara Blend a gagné plus de
12,17 dollars en janvier dernier, et la poursuite de la flambée des cours ces derniers jours laisse anticiper sur une progression encore plus conséquente pour le mois de février en cours.
La situation a de quoi enchanter les pouvoirs publics auxquels elle concède des marges de manœuvre inespérées il y a quelques mois, lorsque le marché pétrolier traversait l’une des plus sombres étapes de son histoire, sous l’impact d’une pandémie de Covid-19 qui avait détruit la demande mondiale en la matière et acculé les prix à des bas sapeurs de moral des pays producteurs.
A l’exemple de l’Algérie dont l’économie jauge son équilibre en comptant exagérément sur ses recettes engrangées à travers ses ventes d’hydrocarbures.
Le gouvernement tente, certes, de se défaire de ce piège qui dure depuis toujours en diversifiant les exportations hors hydrocarbures du pays. Mais le compte est encore loin, même si des progrès chiffrés sont annoncés régulièrement par les promoteurs de cette démarche et ceux qui ont la mission de l’encadrer sur le terrain.
C’est dire que toute augmentation de prix du brut a encore cette valeur de bonne nouvelle pour le gouvernement algérien. Notamment face aux nombreux défis socio-économiques que les conditions sanitaires de ces deux dernières années ont rendus encore plus difficiles à affronter. Bonne nouvelle dans sa dimension financière qui devrait, cependant, être versée au compte d’une réelle diversification de l’économie nationale via de nombreux chantiers dont la relance de l’Industrie.
L’affranchissement du pays de la rente pétrolière est une problématique qui s’est toujours posée aux gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays. Mais il n’a toujours pas eu lieu.
L’embellie pétrolière en cours devrait faire baisser la pression des tracas financiers ayant pesé sur le gouvernement en 2020 et 2021.
Le temps est au répit, et la conjoncture se prête assurément pour jeter les bases d’une économie animée par sa diversité.