Deux mois après le grand retour du Festival international de jazz de Constantine, Dimajazz, dont la 17e édition avait été organisée en mai dernier sur la scène de la salle Ahmed Bey, on apprenait, hier, le décès de l’un des fondateurs et plus fervent défenseur de la manifestation, son commissaire Zoheir Bouzid.
La disparition, survenue dans la matinée de mercredi à Constantine, alors que Zoheir Bouzid n’était âgé que de 50 ans, a rapidement suscité une vague d’émotion et de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Une cérémonie funèbre, afin de rendre les derniers hommages au défunt, a notamment été organisée au palais de la culture Malek-Haddad, avant l’inhumation de l’artiste au cimetière Zouaghi.
Commissaire de l’une des manifestations culturelles les plus attendues et, certainement, l’une des plus emblématiques de la ville de Constantine, Zoheir Bouzid, diplômé en gestion d’entreprise de l’université de Constantine, est, en effet, l’un des principaux promoteurs du Dimajazz ; une manifestation unique en son genre en Algérie, née, pour rappel en 2003 à l’initiative de l’association musicale « Limma » – à laquelle appartenait Zoheir Bouzid – avec le concours du musicien Aziz Djemame.
En ce sens, la disparition du commissaire du Dimajazz a suscité plusieurs réactions, notamment celle de Abdallah Bouguendoura, directeur de l’Office national pour la culture et l’information (ONCI), qui a présenté hier ses condoléances à l’ensemble de la famille artistique. En effet, Zoheir Bouzid restera notamment dans les mémoires des amateurs de musique et plus spécialement de jazz pour le travail accompli en plus de deux décennies et plus encore, pour la réussite du « retour » du festival après deux ans d’interdiction suite au « mesures sanitaires contre la Covid ».
Le commissaire, qui se félicitait du renouveau de la scène culturelle artistique après les restrictions imposées dans le monde, avait également fait part à la presse des difficultés d’ordre financier posées par l’organisation d’une telle manifestation. Zoheir Bouzid déclarait, en effet, au journal en ligne « 24hdz », en mai dernier, que Dimajazz se déroulera sur quatre jours, « c’est aussi par rapport au budget du festival. Nous préférons garder la qualité de la programmation même s’il faut sacrifier une journée ».
Par ailleurs, l’APS, qui rapportait la disparition du commissaire du Dimajazz, a également rappelé que Zoheir Bouzid avait longuement œuvré à la promotion de l’activité culturelle en tant que promoteur de spectacle ou directeur artistique. Ainsi, Zoheir Bouzid, qui avait entre autres collaboré à l’organisation de nombreux festivals, dont celui de la littérature et du livre de jeunesse et l’édition internationale de musique Diwan, a travaillé, également, à la programmation et l’organisation de grandes manifestations culturelles comme le second Festival culturel panafricain d’Alger (2009) ou encore « Constantine, capitale de la culture arabe » (2015) .