Par Faten Hayed

Conférences, workshops, rencontres B2B et échanges fructueux ont marqué, aujourd’hui, l’ouverture de la première édition de l’événement panafricain «Digital African Summit», initié par le GAAN et ses partenaires, au Centre international des conférences d’Alger.

Plus que deux jours pour profiter des avantages de ces rencontres inédites autour de l’entreprenariat, du numérique et de l’Afrique. Le «Digital African Summit»a été initié par le Groupement algérien des acteurs du numérique (GAAN) avec le soutien du Groupe Télécom Algérie (GTA) et parrainé par les ministères de la Poste et des Télécommunications, de la Numérisation et des Statistiques et le Ministère délégué auprès du Premier ministère chargé de l’économie, de la Connaissance et des Startups.

Cette édition a rassemblé, au Centre international des conférences d’Alger (CIC) d’Alger, plus de 1 200 décideurs et 100 entreprises exposantes, issus de plus de 20 pays d’Afrique et du monde entier. L’événement se poursuit jusqu’à jeudi avec un programme qui met en exergue les enjeux de la transformation numérique des entreprises, des solutions digitales de demain, des opportunités d’affaires entre professionnels, et de la promotion du développement du secteur sur l’ensemble du continent. 

Dans un communiqué, le président du GAAN, Bachir Tadjeddine, a déclaré que «le vecteur du digital est une extraordinaire opportunité de développement pour l’Afrique, qui voit naître de nouvelles perspectives, mais aussi de nouveaux défis. The Digital African Summit sera l’occasion idéale pour regrouper les acteurs des pays africains pour envisager ensemble l’édification de projets futuristes sur le continent et ailleurs dans le monde», a-t-il ajouté. 

Les nouvelles technologies et le passage à la transformation digitale ont toujours fait peur, le spectre des données personnelles volées plane sur les entreprises et les consommateurs. C’est pour toutes ces raisons que cet événement existe afin d’apporter des réponses et améliorer le secteur. «Je pense que c’est une belle opportunité pour les entreprises, ainsi que pour les experts algériens de rencontrer leurs homologues des autres pays africains, afin de connaître ce qui se fait en matière d’innovation numérique. C’est important de développer les relations, explique Mourad Dayaa Eddine Boutalbi, ingénieur et expert I.T. En ajoutant : «Ce sommet place l’Algérie au cœur des événements les plus prisés dans le monde, car nous devons nous positionner sur ce secteur et être des leaders, en commençant par l’Afrique ! D’ailleurs, nous avons tout à gagner en développant les infrastructures indispensables à l’écosystème du secteur du numérique. Sachant que nous avons des experts, les entreprises qui œuvrent pour développer des applications et des services. Le défi de notre pays est de renforcer les dispositifs et soutenir les entreprises.»   

Pour de nombreux observateurs nationaux, la course vers la digitalisation est nécessaire, mais il faut être prudent sur l’application des modèles que l’on exporte. Le sommet africain du digital d’Alger permet justement d’analyser les travaux et les recherches sur plusieurs secteurs, ainsi que d’apporter des réponses concrètes et des solutions immédiates, en se basant sur les expériences des uns et des autres. «On apprend beaucoup des expériences des autres. Il ne faut pas hésiter à bien étudier les paramètres et de fournir de meilleurs services », explique Youcef Salhi, développeur web. «L’avantage du numérique est que l’on peut améliorer des solutions existantes, puis les adapter à nos habitudes de consommation. Le Sommet du digital va donner un élan formidable à de nombreuses initiatives nationales. C’est une aubaine pour les entreprises locales, histoire de comprendre ce qui se passe chez nos voisins les plus proches et de voir ce qui est envisageable à l’avenir, ensemble », ajoute-t-il.

En effet, cette rencontre panafricaine et internationale regroupe les acteurs africains du secteur pour envisager ensemble des projets de grande  envergure, en présence de responsables d’institutions et d’entreprises nationales et africaines ainsi que de représentants d’organisations internationales et du corps diplomatique accrédité en Algérie.

Tous réunis pour la promotion et le développement de la numérisation sur le continent africain. Un avantage pour les entreprises locales émergentes qui souhaitent se développer et offrir des services de grande qualité aux consommateurs algériens et dépasser les frontières.

C’est le cas de l’entreprise algérienne Namlatic, spécialisée dans la réservation d’hôtel en Algérie. « Si on analyse les 10 dernières années sur la manière de réserver un hôtel dans le monde, on constate qu’une incroyable évolution a développé le secteur. Il en va de même pour notre pays, c’est une question de temps et d’offres », explique Amara Amaouz, CEO et co-fondateur de Namlatic, plateforme de réservations d’hôtels en ligne. En ajoutant : « Notre entreprise s’inscrit dans cette logique pour répondre aux besoins des consommateurs, et d’avoir cette facilité de réserver un hôtel à travers les wilayas, en toute simplicité. ».

 En rappelant que ce Sommet du digital est important pour les acteurs du secteur, afin d’entamer des collaborations et des réflexions sur le devenir des entreprises nationales : « L’Algérie a besoin de cette dimension internationale pour fructifier un savoir-faire. Notre pays est une plaque tournante entre l’Europe et l’Afrique. Demain, nous pourrons porter nos solutions digitales aux pays voisins et faire prospérer les entreprises algériennes au-delà des frontières ! »