Le pouvoir affiche une prédisposition à dialoguer avec la classe politique et la société civile sur les modalités de sortie de crise. C’est du moins ce qu’a affirmé, hier, le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, Hassane Rabehi, en marge de la clôture de la session ordinaire du Parlement pour l’année 2018-2019, au Conseil de la nation. « Le gouvernement est favorable à toute initiative de dialogue, basée sur les valeurs nationales, à même de rassembler et non de diviser les Algériens, tout en préservant leurs sécurité et stabilité », a-t-il répondu à une question d’un journaliste sur la réunion de l’opposition qui aura lieu samedi à Alger. « Toute initiative servant l’intérêt général du pays est la bienvenue, tant qu’elle garantit la sérénité des citoyens et leur assure les conditions d’établissement d’une véritable démocratie », a-t-il poursuivi. Sur le même ordre d’idées, le président du Conseil de la nation par intérim, Salah Goudjil, a affirmé, mardi à Alger, que les facteurs d’un « dialogue sérieux et responsable commencent à mûrir graduellement », appelant les acteurs politiques à « mettre leurs préjugés de côté », afin de faire réussir ce processus.
Présidant la cérémonie de clôture de la session parlementaire ordinaire du Conseil de la nation pour l’année 2018-2019, M. Goudjil a indiqué, dans une allocution, que « les facteurs d’un réel dialogue, sérieux et responsable, commencent à mûrir graduellement, à travers les discours du vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le général de corps d’Armée, Ahmed Gaïd Salah », soulignant que la réflexion, en cette période
« importante » que traverse le pays, doit être centrée sur « l’avenir de l’Algérie et sa place dans les forums internationaux ».
Dans ce sillage, M. Goudjil a appelé tous les acteurs politiques à «mettre leurs préjugés de côté» pour faire réussir le processus de dialogue, « préserver l’Algérie, son unité et la souveraineté de sa décision politique, et empêcher quiconque de s’ingérer dans ses affaires internes », estimant que
« l’édification d’une véritable démocratie est à même d’immuniser l’Algérie contre toute ingérence étrangère ». La priorité actuellement consiste « en l’élection d’un président de la République, à travers l’organisation d’élection libre et transparente, supervisée par une instance indépendante. Le président de la République aura pour première mission l’élaboration d’une Constitution avec la participation de toutes les forces vives, une Constitution qui consacre la préservation des constantes de la Nation, la déclaration du 1er Novembre et l’emblème national », a-t-il soutenu. Evoquant le Hirak populaire, M. Goudjil a salué « le peuple qui est sorti dans la rue, en toute responsabilité et conscience politique, en demeurant attaché à l’unité et à la stabilité du pays et en rejetant toute ingérence étrangère ».