Deux mois après l’élection de Abdelmadjid Tebboune à la tête de l’Etat, dans une conjoncture politique extrêmement complexe, l’heure semble être à l’initiative pour des réformes sur le plan interne et le retour de la diplomatie sur le plan international. Le Président lancera un certain nombre de chantiers et de réformes dans le but de la refonte de l’Etat et de son fonctionnement. Dans l’objectif annoncé de rétablir la confiance entre le peuple et ses gouvernants, le Président a tenu à opter pour l’ouverture. La rencontre avec des représentants de la presse nationale aura été un moment d’échanges qui aura marqué ce début de mandat. Sur le plan politique, Tebboune a initié une série de rencontres avec des personnalités politiques de tous bords avec notamment des noms connus pour leur sagesse et leur haut sens politique. Les échanges ont d’ailleurs suscité un vent de satisfactions dans le sens de la détente et d’un règlement de la crise politique. Abdelmadjid Tebboune s’est engagé également à ouvrir de nombreux chantiers impératifs à l’édification de l’Algérie nouvelle promise pour répondre aux aspirations profondes du peuple. D’autant plus que les Algériens sont en attente d’un changement en adéquation avec les soubresauts qui ont secoué le pays depuis une année. Pour marquer la rupture avec l’ancien pouvoir, le Président Tebboune s’est assigné l’objectif primordial d’amender la Constitution de 2016, qui a permis à l’ancien président de la République de se placer au-dessus de la loi et à des forces anticonstitutionnelles. Le Président Tebboune a initié d’énormes chantiers sur les différents fronts politique, économique, diplomatique et social. Le gouvernement de Abdelaziz Djerrad lance d’ailleurs un plan d’action actuellement soumis au vote des deux chambres.
Retour de la diplomatie
En deux mois de pouvoir, le président Tebboune a surtout réussi à replacer l’Algérie sur la scène internationale notamment avec l’affaire libyenne, qui a commencé à inquiéter les pays de la région. Avec sa participation à la Conférence internationale de Berlin, le Président algérien confirme le rôle inévitable de l’Algérie sur ce dossier. La position d’Alger condamnant énergiquement toute intervention étrangère, quelle que soit sa nature, et l’encouragement d’un dialogue inter-libyen, s’installe comme la voie la plus logique dans des rapports internationaux complexes. La présence de Tebboune au 33e Sommet de l’Union africaine à Adis Abeba aura marqué le retour de l’Algérie avec la représentation au niveau du Président. Une représentation que l’Algérie avait perdue depuis 2013 avec la maladie de l’ancien Président. L’Algérie, qui a plaidé durant ce sommet, à un retour de l’Union africaine en tant qu’outil politique panafricain représentatif, met en place les conditions pour un retour à la stabilité d’un pays avec lequel elle partage une large frontière. La réception par le Président Tebboune d’un nombre impressionnant de chefs d’Etat et de hauts responsables à Alger, dans un ballet diplomatique qui n’est pas passé inaperçu, aura particulièrement marqué le début de ce mandat.