Par Thanina Ouali
C’est aujourd’hui que s’ouvre le procès des membres et militants du Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ) au Parquet de Sidi M’hamed. Il s’agit du secrétaire général de la même association Fouad Ouicher et de Saïda Daffeur de la section de la wilaya de Tizi Ouzou.
Les deux militants, arrêtés lors de la 40e marche de mobilisation populaire à Alger, sont poursuivis pour « atteinte à l’unité nationale ». Le premier prévenu a été placé en détention provisoire avant qu’il ne bénéficie de liberté provisoire le 2 janvier, tandis que la deuxième a été placée sous contrôle judiciaire le 24 novembre. Il en est de même pour deux militants de la même association, fortement impliquée dans le mouvement populaire, Ahcène Kadi et Karim Boutata, placés en détention préventive le 29 septembre pour « distribution de tracts portant atteinte à l’intérêt national ».
Par ailleurs, le tribunal de Aïn Témouchent a relaxé, hier, 30 manifestants, poursuivis pour attroupement et entrave au bon déroulement de l’élection présidentielle du 12 décembre dernier, rapporte le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). Le Parquet de Souk Ahras a également acquitté deux activistes arrêtés dans des manifestations du mouvement populaire, Djaffri Abdelouaheb et Dif Abderrahmane, annonce la même source. A Tiaret, le procès de l’ex-détenu Mabrouk Saâdi est programmé le 16 février. Saâdi, poursuit la même source, est accusé de « complot contre l’Etat et intelligence avec l’ennemi », précise le CNLD, qui fait savoir en outre que le dossier des deux activistes Khaldi Yacine et Abdellah Benaoum sera étudié par la chambre d’accusation de la Cour de Oued Rhiou (Relizane) le 19 du mois en cours. En outre, le Procureur de la République du tribunal de Bir Mourad Raïs, à Alger, a introduit un appel après la relaxe de Samir Benlarbi, a fait savoir l’avocat Abdelghani Badi. L’ancien détenu a été, pour rappel, libéré dimanche 3 février, après avoir été acquitté par le même Parquet. Ce dernier était poursuivi en vertu des articles 79 et 96 du code pénal, pour « diffusion de tracts susceptibles de porter atteinte à l’unité nationale ».