Le projet de la nouvelle loi sur les hydrocarbures est sur la bonne voie. Sa mouture finale devrait être fin prête en juillet prochain, a déjà déclaré à ce propos le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni.

Davantage que les déclarations du patron du secteur, c’est le déploiement tous azimuts constaté sur le terrain qui annonce l’imminence de ce texte de loi attendu pour revitaliser un secteur des hydrocarbures qui a connu récemment une baisse d’entrain en matière d’investissements.
Ce déploiement a été de nouveau visible, hier, sur le terrain syndical et du dialogue social entre la Centrale UGTA et le top management de Sonatrach. Le «pacte» que les deux parties ont signé hier à Haoud El-Hamra près de Hassi Messaoud, s’inscrit dans le cadre des négociations permanentes entre le groupe pétrolier et le syndicat dominant dans le secteur. Il n’est pas moins programmé pour baliser le terrain à la réforme importante que le secteur pétrolier, gazier et de la pétrochimie s’apprête à connaître jusqu’à 2030 : un horizon stratégique que Sonatrach s’est fixé pour changer de «logiciel» de gouvernance et négocier efficacement les grands enjeux qui s’annoncent à l’échelle des marchés mondiaux de l’énergie.
Pour que cet horizon soit atteint, le groupe pétrolier national a besoin d’un climat socioprofessionnel apaisé avec des acteurs pleinement convaincus de la nécessité du changement. C’est là tout le sens qu’il faut accorder au «pacte» signé par la direction de Sonatrach et l’ensemble des cadres syndicalistes de la Fédération des industries pétrolières, gazières et pétrochimiques. Il s’agit d’une assurance pour que le basculement dans une nouvelle ère où il ne s’agira plus uniquement d’extraire la richesse du sous-sol pour la vendre soit garanti de succès et de positionnement favorable pour l’avenir.
Le chemin à suivre dans cette perspective paraît justement déjà tracé par les indications de la nouvelle loi sur les hydrocarbures. Il lui faut d’être balisée par un consensus social et syndical dont les bases ont semblé avoir été trouvées hier à Haoud El-Hamra. L’accord paraphé, hier, représente une plateforme «professionnelle stable» pour les investisseurs. Dixit Abdelmadjid Sidi Saïd