Pour la troisième saison de suite, le CR Belouizdad a terminé champion d’Algérie. Cela constitue un précédent puisqu’aucun autre club du pays n’avait réussi à préserver son titre deux fois d’affilée. Durant ce règne, quatre entraîneurs se sont succédé sur le banc. Le dernier en date est Marcos Paqueta. Certes, le Brésilien a permis aux Chabab de confirmer sa suprématie. Mais son bilan ne semble pas implacable pour lui permettre d’être prolongé. Le voir partir n’est pas exclu. C’est même quasiment acté selon des échos.

Par Mohamed Touileb
Le total est remarquable. Avec 70 points pris sur 102 possibles, les Belouizdadis ont signé la plus haute moisson dans une ligue à 16 clubs. Certes, la saison écoulée, ils avaient totalisé 79 unités. Mais c’était dans une Ligue 1 à 20 prétendants et 38 journées au lieu des 34 disputées lors de cet opus 2021-2022. Sur les trois dernières séquences, 4 coachs sont passés à la tête de la barre technique. Abdelkader Amrani, Franck Dumas, Zoran Manojlović et Marcos Paqueta qui est le dernier technicien en date. Certes, le Brésilien a pu conforter la domination des « Rouge et Blanc » sur le plan national. Et c’était le prolongement logique puisque l’ossature a été préservée dans son ensemble. Malgré un départ poussif dans la compétition domestique, les coéquipiers de Bouchar ont pu retrouver plus de certitudes au fil des semaines pour se poser aux commandes et ne plus les lâcher.

Sans Sayoud, il partait avec un préjudice
Cependant, même si les joueurs importants sont restés dans leur majorité, il y a eu un départ d’un élément important dans le dispositif. En effet, Paqueta a dû composer sans Amir Sayoud parti en Arabie saoudite. Pour rappel, le meneur de jeu était l’atout numéro 1 des entraîneurs qui ont précédé Paqueta. L’actuel sociétaire d’Al-Ta’ee (Arabie saoudite) avait planté 28 buts et délivré 14 passes décisives en 43 rencontres avec les gars de Laâquiba lors de l’opus 2020-2021. L’apport était non-négligeable et sans lui, Paqueta partait avec un sacré handicap.
Il faut dire que si la machine était déjà rodée pour les épreuves domestiques, Paqueta était plus attendu pour faire ses preuves en Ligue des Champions CAF. Comme lors de l’édition écoulée avec Manojlovic, les Chababistes ont été sortis en quart de finale face au Wydad Casablanca, futur vainqueur de l’épreuve.

Le préjudice de la finition, El-Kbaïer pour la succession
Ceci constitue une tâche noire dans le bilan. Même si l’équipe a montré un visage assez séduisant sur la double-confrontation avec les Marocains. Pour beaucoup, il y a eu un fond de jeu à un certain moment. Notamment quand les nonuples champions d’Algérie avaient besoin de performer. Le souci était clairement dans la finition. Et là, on peut relever que le club n’a pas trouvé en Merzougui et Aribi les finisseurs idéaux. Peut-être qu’avec un fer de lance plus clinique, il aurait pu aller loin dans le tournoi continental. Des renforts sont prévus par la direction afin de remédier à cette panne. Mais on ne sait pas si c’est Paqueta qui utilisera les nouvelles « armes » ou un autre. D’ailleurs, le nom de Mondher El-Kbaïer circule déjà. L’ex sélectionneur de la Tunisie pourrait arriver aux rênes techniques. Affaire à suivre. n