La réduction importante des prix du couscous, de la semoule et des pâtes alimentaires à près de 50% ne s’est pas encore généralisée au niveau des commerces.

Par Bouzid Chalabi
C’est du moins le constat de Reporters lors de son passage dans diverses supérettes de la banlieue est de la capitale. Les patrons d’espaces de commerce rencontrés disent à l’unanimité : «Nous sommes au courant de la baisse des prix sur les denrées à base de blé dur, mais nous attendons d’écouler ce dont nous disposons sur nos rayons pour nous réapprovisionner auprès des grossistes sur la base des nouveaux tarifs.» Ce faisant, Hamid, patron d’une supérette à Hussein-Dey, nous a révélé : «J’ai appris ce matin de mon grossiste que dès que les prix de nombreuses marques seront alignés sur la nouvelle tarification il me fera signe». Toujours à propos de l’alignement des prix de tous les producteurs, Soufiane, propriétaire d’un grand espace de vente au détail, reste prudent. Il nous a avoué, en effet, «je ne vais pas m’amuser à me ravitailler en couscous et pâtes alimentaires à différents prix. Vous imaginez un peu l’attitude de ma clientèle en observant que la même denrée est affichée à deux prix différents, l’ancien dans de beaucoup de marques commerciales et le nouveau dans une ou deux marques. Un cas de figure que je vais continuer à éviter tant que chez mon grossiste fournisseur les prix ne seront pas presque les mêmes quelle que soit la marque du producteur.» A propos des producteurs, on a appris de sources concordantes que nombre d’entre eux sont encore sous l’ancienne tarification, invoquant leur besoin d’écouler tout leur stock au prix de revient réel pour des raisons de comptabilité qu’ils jugent légitimes. Et ce n’est qu’une fois tout vendu qu’ils seront en mesure de se soumettre aux prix subventionnés», nous a renseigné cette même source. Cela dit et à partir de ces informations récoltées ici et là auprès de patrons de commerce en alimentation générale, on peut avancer que la généralisation de la pratique des nouveaux prix à la baisse sur les dérivés du blé dur se fera progressivement. Pour l’heure, de tous les consommateurs rencontrés lors de notre passage dans différentes catégories, c’est une satisfaction qui ressort. «Cette baisse nous a été grandement salvatrice car avec les anciens prix très élevés, j’ai dû diminuer mon volume d’emplettes en pâtes alimentaires», nous a confié une dame accompagnée de ses enfants. D’autres considèrent que ces baisses de prix arrivent en temps opportun.» Du moment, où les prix des légumes secs sont élevés et de même pour les légumes frais, il ne nous reste plus que de nous rabattre sur les pâtes et le couscous à moindre tarif compte tenu de nos faibles revenus», lâche enfin cet ancien fonctionnaire à la retraite. n