C’est officiel : l’ancien wali de Mostaganem, Abdelwahid Temmar a été placé, jeudi en détention provisoire. C’est le juge instructeur près la Cour suprême qui a ordonné de son placement en détention préventive après une série d’auditions et d’enquêtes à son encontre. Les investigations l’ayant ciblé ont permis de qualifier les faits qui lui sont reprochés dans des affaires liées à la corruption. Et c’est le procureur général de la Cour suprême qui a tenu à donner des précisions par rapport aux chefs d’inculpation de Temmar qui ont justifié sa mise en détention préventive. « Dans le cadre de l’instruction ouverte au niveau de la Cour suprême, le juge instructeur a auditionné M. Abdelwahid Temmar, ancien wali de Mostaganem, poursuivi dans une première affaire de faux en écritures publiques par altération d’écriture, dilapidation et usage illégal de deniers publics accordés à un fonctionnaire dans le cadre de l’exercice de ses fonctions » lit-on dans le communiqué du procureur général qui ne manque pas de préciser que l’ancien wali est tout autant accusé « d’octroi d’indus privilèges à autrui en violation des dispositions législatives et réglementaires, abus de pouvoir, abus de fonction, changement de la vocation agricole d’une terre agricole, atteinte au domaine national et à l’état naturel du littoral ». Dans le même ordre d’idées, le procureur général soutient que le prévenu est accusé également dans une deuxième affaire de « rédaction de documents administratifs portant des faits erronés et abus de fonction ». Dans cette affaire, le juge instructeur qui a ordonné le placement du prévenu en détention provisoire dans la première affaire a toutefois rendu une ordonnance de son acquittement dans la deuxième affaire. Selon nos sources, l’ancien wali sera maintenu en détention préventive le temps de la préparation de son procès. « Il sera question pour les autorités judiciaire de réunir l’ensemble des éléments du dossier avant de programmer un procès », nous explique-t-il tout en précisant que « ça permettra tout autant aux avocats de l’ancien wali de préparer les éléments de sa défense ». Il faut dire que depuis le début du mouvement populaire du 22 février dernier ayant exigé que soient jugés les hauts cadres impliqués dans des affaires de corruption plusieurs responsables et ministres ont défilé devant la justice. Accusés de faits graves et de dilapidation de deniers publiques, ces anciens responsables avaient surpris l’opinion sur les sommes d’argents colossales qu’ils ont dilapidées au Trésor public et à leur octroi d’avantages indus à leur proches et connaissances.