La Chambre algéro-allemande de Commerce
et d’Industrie (AHK Algérie) a organisé, lundi 20 février, une réception de « networking et d’échange », une appellation plus juste que celle annoncée avant l’évènement par la « chambre » et dont les communicants ont parlé de « bilan ».
Par Selma Allane
Il n’y a donc pas eu de bilan ni d’inventaire chiffré des actions de l’AHK durant l’année 2022, mais une manifestation de voeux pour une nouvelle année 2023 sous le signe de la coopération algéro-allemande. Une rencontre marquée par les déclarations devant un parterre d’opérateurs de sa directrice générale Monika Erath, de l’ambassadrice d’Allemagne Elisabeth Wolbers et du secrétaire général du ministère de l’Industrie, Salah-Eddine Belbrik. Pour Monika Erath, l’AHK connait aujourd’hui un regain d’activité dans la coopération économique et commerciale entre l’Allemagne et l’Algérie grâce à ses 400 membres, aussi bien allemands qu’algériens, « qui couvrent l’ensemble des secteurs ».
Elle a annoncé que l’action de la « chambre » va s’intensifier dans le domaine énergétique, proportionnellement à celle qu’entreprendra le gouvernement algérien dans le domaine de l’exploitation des énergies renouvelables et de la génération de l’énergie par le solaire, notamment. Elle a indiqué que l’AHK va mettre en place « dès mars prochain » un centre de compétence sur l’hydrogène, en réponse aux annonces de projets communiqués dans ce domaine par le gouvernement algérien. « L’AHK Algérie est un acteur clé dans le développement des relations économiques entre l’Algérie et l’Allemagne, la chambre continue de jouer un rôle positif dans la promotion de l’investissement et du développement du commerce entre les deux pays », a-t-elle ajouté dans un communiqué de clôture de l’évènement. Monika Erath, s’est dit «fière» que l’AHK serve de «pont économique entre l’Allemagne et l’Algérie».»
Pour sa part, l’ambassadrice d’Allemagne, Elizabeth Wolbers, a fait le constat d’une nouvelle dynamique dans la relation politique entre Alger et Berlin comme elle a insisté sur la promesse d’un partenariat économique ascendant entre les deux pays. Mme Wolbers, qui a dit considérer comme fondamental le travail de l’AHK dans le rapprochement des opérateurs allemands et algériens, a déclaré suivre avec attention les développements concernant le projet « Solar 1000 » de génération de l’électricité à partir du solaire photovoltaïque. Elle a également fait savoir qu’elle suit également le dossier de l’importation des matières premières et des produits et des marchandises destinés à la revente en l’état. Mme Wolbers a affirmé que son pays, à travers notamment l’ambassade, AHK Algérie, la GIZ et d’autres acteurs qui interviennent activement dans le cadre des relations économiques bilatérales, continuera à oeuvrer pour que les entreprises puissent mettre leurs pleins potentiels dans l’intérêt des deux économies.
De son côté, le secrétaire général du ministère de l’Industrie a affirmé que le temps est propice à l’investissement en Algérie et que les opérateurs allemands seuls ou associés à des partenaires algériens devraient profiter de l’opportunité qu’offre désormais la nouvelle loi sur l’investissement et des avantages qui y sont associés. M. Belbrik a affirmé que plusieurs entreprises étrangères veulent se délocaliser en Algérie, suite au développement positif et incitatif du cadre juridique.
Le ministère reçoit «énormément de demandes d’investissements» émanant d’«entreprises étrangères de grande envergure» qui veulent «se délocaliser en Algérie». Il s’agit d’entreprises originaires d’Europe, de Malaisie, de Turquie et de Chine. Il affirmé que toutes les conditions sont réunies pour que les entreprises algériennes et étrangères se mettent en partenariat pour aller exploiter l’immense potentiel que recèle l’Algérie, notamment dans cette conjoncture internationale. Dans ce sens, M. Belbrik a vanté les avantages que présente l’Algérie pour intéresser les investisseurs étrangers, en particulier les prix de l’énergie très compétitifs, une main d’oeuvre qualifiée et pas chère, énormément de ressources naturelles, une infrastructure de base existante (routes, autoroutes, rails), une proximité de l’Europe, et un démantèlement tarifaire avec ce continent.
Il est à noter que l’évènement a été marqué par la présence d’un parlementaire du bundestag en visite de travail en Algérie et par celle du chef de la délégation de l’Union européenne en Algérie, l’ambassadeur Thomas Eckert. <