L’agression au couteau d’un père de famille par un groupe d’individus, à Coralès-Plage sur la Corniche oranaise, aura été la goutte de trop qui a fait réagir l’ensemble de la société oranaise.

Les Oranais ont décidé de prendre les choses en main pour mettre le holà à tous les dépassements constatés et vécus amèrement par toute une population, qui se sent otage du diktat des plagistes, gardiens de parking, de l’informel et autres.
Sans parler des incivilités subies au quotidien. Ces situations tout aussi anarchiques que parasitaires ont poussé à l’apparition d’un large mouvement citoyen, qui se veut pacifique, mais qui interpelle les plus hautes autorités de l’Etat, à défaut des autorités locales qui semblent dépassées et dont les discours se limitent à de vagues promesses sans lendemain.

Un appel à rassemblement a été lancé, ces deux derniers jours via les réseaux sociaux, par des groupes de tous les horizons qui disent en avoir marre de subir le diktat des plagistes qui imposent des paiements d’accès au domaine public, les plages en l’occurrence. Ce rassemblement, décidé dans un premier temps jeudi dernier au niveau de la place du 1er-Novembre-1954, a été transféré, faute d’autorisation légale des pouvoirs publics vers un lieu jugé symbolique, la plage des Coralès. Plus d’un millier de personnes ont donné leur accord pour le slogan «les parasols de l’union».

Tout ce monde a décidé de se diriger avec parasols et accessoires vers la plage des Coralès et s’installer face à la mer et sur le domaine public, pour dire non aux plagistes. Un mouvement sans précédent à Oran et à travers le territoire national pour dire «non à l’anarchie» qui a pris le dessus depuis des années et où les lois de la République ne sont plus respectées ni appliquées. Un phénomène qui semble répondre à un impératif, celui de la sécurité et de la liberté de circuler dans sa propre ville sans que personne ne vienne exiger de payer un quelconque dû. Pour l’heure, le mouvement est en marche et se veut pacifique en réponse aussi aux autorités locales qui n’arrivent pas à assurer un droit consacré par notre Constitution, qui est celui de la protection des personnes et des biens.