Les critiques récurrentes à propos de la hausse des produits alimentaires dès le début du mois de Ramadhan et en pleine pandémie du coronavirus ont fait réagir le ministre du Commerce, Kamel Rezig.
«Les prix des produits alimentaires n’ont pas enregistré d’augmentation significative en ce début du mois de Ramadhan», a-t-il assuré, hier, lors de son passage dans l’émission «l’Invité du matin» de la Chaîne I. Plus précis à ce propos, le ministre du Commerce a fait observer : «Je peux vous dire clairement qu’à l’exception des produits importés de l’étranger et de certains légumes, tels que la tomate et la courgette, les prix des autres produits n’ont pas connu d’augmentation.» Avant de certifier que «l’ensemble des produits dont le citoyen a besoin sont disponibles en abondance» et que son ministère coordonne avec d’autres départements «pour réduire la facture des importations». Toutefois, Kamel Rezzig a reconnu que son ministère «ne contrôle pas les filières de distribution s’agissant des fruits et légumes et des viandes rouges » au motif que «ce n’est pas dans nos prérogatives». Mais il ne manquera pas de promettre qu’il compte mettre en place des «mécanismes pour organiser le marché et mettre fin à l’anarchie». Interrogé dans le même ordre d’idées sur les prix de la viande, Rezig s’est voulu sincère en reconnaissant que les promesses formulées quant à la réduction des prix des viandes n’ont nullement été tenues. A ce sujet, Kamel Rezzig n’a manqué de pointer du doigt ceux qui, à ses yeux, contrôlent la filière de la viande. «Ils n’ont pas respecté leurs engagements de mettre sur le marché de la viande à moins de 1 000 dinars», a-t-il accusé, avant d’enchaîner : «Quand on a annoncé l’importation de la viande congelée, ils m’ont ciblé tout en me promettant qu’ils comptent mettre sur le marché un million de têtes d’ovins et de bovins. Toutefois, force est de constater qu’aujourd’hui, ils n’ont pas tenu leurs engagements». Il incrimine aussi le rôle de la pandémie : «Je reconnais néanmoins que la pandémie du Coronavirus y est aussi pour quelque chose dans la non-disponibilité de la viande à des prix accessibles aux petits bourses». Revenant sur les marchés du gros, Rezig a appelé à l’éthique dans les affaires en indiquant qu’il avait instruit les contrôleurs relevant de son ministère à remplacer le système de vente en vigueur dans les marchés de gros par un autre mécanisme afin de réguler les marchés. En outre, Rezzig n’a pas manqué de lancer un avertissement aux commerçants en leur rappelant qu’«ils doivent savoir qu’ils n’ont pas à faire à une mafia, comme avec les anciens gouvernements, mais à un Etat qui entend bien faire respecter la loi».<