Synthèse Selma Allane
Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé, dans un discours lu samedi à Addis-Abeba par le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, l’attachement de l’Algérie au «droit légitime» de l’Afrique à accéder à la qualité de membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU.
Lors des travaux de la réunion ministérielle du Comité des dix de l’Union africaine (UA) sur la réforme du Conseil de sécurité (qui se réunira à Alger en 2024), l’objectif, a indiqué le chef de l’Etat, est d’insister sur la nécessité de permettre au continent d’obtenir deux sièges permanents au sein de l’instance onusienne et d’accroître son quota de représentativité au niveau des sièges non permanents, de trois à cinq sièges, conformément à la teneur du «Consensus d’Ezulwini», adopté par les Etats membres de l’UA en mars 2005, et de «la Déclaration de Syrte» en septembre 1999. Pour l’Algérie, la question de la réforme du Conseil de sécurité est impérative pour parvenir à un ordre mondial plus représentatif, plus juste et plus équilibré, notamment en cette conjoncture délicate marquée par une succession de crises et leurs retombées porteuses de prémices de nouveaux changements dans les rapports de forces sur la scène internationale», a déclaré le chef de l’Etat.
«Notre continent fait face à des menaces multiformes et multidimensionnelles qui entament la paix et la sécurité tels que le phénomène du terrorisme, les guerres, les changements climatiques, les crises alimentaires, énergétiques et sanitaires accentuées par la pandémie de la Covid-19 et le conflit russo-ukrainien», a-t-il ajouté «Nous allons continuer à œuvrer sans relâche pour faire entendre la voix de l’Afrique et ses revendications légitimes et réparer l’injustice historique faite à notre continent», a-t-il poursuivi. Il a, dans ce sens, réitéré «l’engagement de l’Algérie à œuvrer de concert avec les pays membres du Comité à l’effet de maintenir cet élan de soutien international, important et de plus en plus croissant en faveur de la position africaine» et ce, dans l’objectif de «réaliser un progrès dans les pourparlers concernant la réforme du Conseil de sécurité».
Le président de la République a appelé à «intensifier et à mobiliser» les efforts nécessaires pour que les prochaines négociations reposent sur le document-cadre d’action de 2015 en tant que document de référence reflétant les positions et les propositions de près de 120 Etats membres de l’ONU, y compris la position africaine unifiée, tout en œuvrant à «faire face aux différentes tentatives visant à mettre à mal ou à empêcher le processus de réforme, voire même affaiblir les positions et diviser les partisans». «Nous souhaitons que le groupe africain prenne part de manière constructive et efficace aux côtés de tous les pays membres et les groupes d’intérêt dans les prochaines négociations intergouvernementales et collabore avec les pays membres permanents au Conseil de sécurité en vue de mobiliser le soutien et l’appui à la position africaine unifiée et d’assurer un grand rapprochement sur la réforme du Conseil de sécurité et de consolider son rôle dans la préservation de la paix et de la sécurité internationales de façon à ce qu’il soit davantage représentatif, neutre, transparent et crédible», a soutenu le président Tebboune. <