Le Conseil des ministres se réunira samedi prochain, présidé par le Président de la République Abdelmadjid Tebboune. Prévu initialement dimanche, le Conseil des ministres a été rapproché en raison de la participation du président de la République à la Conférence internationale sur la Libye, prévue le même jour à Berlin, en Allemagne.
La situation en Libye préoccupe, en effet, l’Etat et la réactivation de la diplomatie, concernant ce dossier sensible, en est la parfaite illustration. Le Conseil des ministres devrait notamment se pencher sur plusieurs questions inscrites à l’ordre du jour de cette réunion. Des dossiers relatifs à la redynamisation et au développement des activités sectorielles dans plusieurs domaines, santé, industrie, agriculture, habitat, commerce et commerce extérieur, ainsi que les petites entreprises et les start-up. Pour rappel, un premier Conseil des ministres avait eu lieu le 5 janvier présidé par Tebboune, deux jours après avoir annoncé son nouveau gouvernement. Sur la tension en Libye, il a été déjà question de l’importance de tirer les principaux enseignements, au plan stratégique, pour mieux anticiper les répercussions de la détérioration de la situation sécuritaire dans la région sur notre sécurité nationale. Les axes essentiels du programme de Tebboune et ses 54 engagements ont été à l’occasion déclinés. Le Président a donné des orientations concernant l’élaboration du plan d’action du Gouvernement et a fixé la feuille de route de chaque ministre. Il a insisté sur l’importance accordée aux volets politique, institutionnel, socioéconomique et culturel dans l’objectif de
l’édification d’une « nouvelle République ». Le chef de l’Etat a instruit les membres du gouvernement d’être à l’écoute des préoccupations et
besoins des citoyens et le devoir
de préservation des deniers publics, de la lutte contre les comportements bureaucratiques et du respect des
engagements de l’Etat. Un profond amendement de la Constitution,
« pierre angulaire de l’édification
de la nouvelle République », ainsi que de certains textes de loi importants, à l’instar de la loi organique relative au régime électoral, avaient été annoncés.
Moralisation de la vie politique
L’accent a été mis sur la nécessité de la moralisation de la vie politique par la consécration de la séparation entre l’argent et la politique et la lutte contre la médiocrité dans la gestion. L’indépendance de la justice et la promotion de la véritable démocratie participative, celle favorisant l’épanouissement social et politique de tous a été préconisée. Tebboune a plaidé pour un modèle économique « affranchi des entraves bureaucratiques », qui garantirait la sécurité alimentaire pour mettre les Algériens à l’abri de la dépendance de l’extérieur et se libérer de celle aux hydrocarbures. Un plan d’urgence pour le développement de l’agriculture, notamment saharienne, et la relance du secteur du tourisme a été mis en place. Et mis également l’accent sur l’impératif d’une réforme profonde du système fiscal, hisser le niveau de vie du citoyen algérien, augmenter le pouvoir d’achat, et la suppression de l’imposition des faibles revenus. A également été soutenue la nécessité d’établir un lien entre l’université et le monde du travail. Une université
« locomotive de l’édification d’une économie nationale solide », et la création de pôles d’excellence universitaires. Dans la même optique, le Président de la République a également lancé un processus dans l’objectif de l’élaboration d’un projet de loi de révision constitutionnelle. Un projet basé notamment sur sept axes, renforcement des droits et libertés des citoyens, moralisation de la vie publique, lutte contre la corruption, consolidation de la séparation et de l’équilibre des pouvoirs, renforcement du pouvoir de contrôle du Parlement, consolidation de l’indépendance de la justice, consolidation de l’égalité des citoyens devant la loi et consécration des mécanismes d’organisation des élections.n