A quand un classement du meilleur mécène de l’année ? La question vaut son pesant d’or quand on voit la constance avec laquelle Société Générale Algérie (SGA) soutient depuis neuf ans la jeune création en peinture et arts plastiques.

Depuis bientôt une décennie, en effet, la banque récompense chaque année les meilleurs jeunes artistes plasticiens à travers  son concours « jeune artiste » organisé sous l’égide d’un  jury présidé par l’universitaire et critique d’art Nadira Lagoune, ancienne directrice du Musée d’art moderne d’Alger ( MAMA)  et l’artiste peintre Zoubir Hellal.

Pour l’édition 2021, quelques 200 toiles ont été présentées en compétition et douze d’entre elles ont été sélectionnés et accrochées lors d’une agréable et conviviale cérémonie de vernissage qui a eu lieu dans la soirée du 8 décembre dernier sur les cimaises  dans la salle d’exposition de l’agence SGA à Sidi Yahia à Alger.

A cette occasion, le 1er prix du « jeune artiste » 2021 a été adjugé  à l’artiste peintre Ishak Bensalah de Msila pour une toile intitulée « Espérance ».

Le 2ème prix  est revenu à Meriem Chaouane de Blida pour sa toile « Visualisation » tandis que le 3ème prix a été décerné à Mohamed Amine Dif de Sétif pour  « Marahel El Amel » qu’on pourrait traduire approximativement par les étapes  ou les cycles de l’espoir. 

Le prix « coup de cœur du jury » a été concédé à Abdelmalek Allou de Bordj Bou Arreridj pour « l’industrie de l’espoir chez les enfants au temps de corona ».

Les candidats comme les lauréats de l’édition 2021 sont des quatre coins de l’Algérie et utilisent, pour leurs peintres, différents genres et techniques, entre le figuratif, l’abstrait, le paysage et la nature abstraite entre autres.

Ils ont été rejoints à la soirée du 8 décembre par les gagnants de l’édition 2020  dont les œuvres n’ont pas été exposées l’année dernière en raison des restrictions imposées par la crise sanitaire. Le premier d’entre eux est Mohamed Amine Hacini El Bachir d’El Bayadh  pour sa toile « le silence ». Il est suivi par Mohamed Ameur de Saida pour « Sira3 » puis par Yahia El Bahi de Djelfa pour « Lady pumpkin ».

« C’est extraordinaire, le nombre de créatifs et d’artistes peintres qui travaillent dans l’anonymat qui ont besoin que leur travail voie le jour. Les belles œuvres sont souvent si abondante qu’on a du mal à les sélectionner toutes. 

Le concours jeune artiste qu’a lancé SGA depuis bientôt dix ans permet à beaucoup d’entre eux à montrer leur talent et à être encouragés à travailler davantage. Je crois que le travail de mécénat que fait SGA dans le domaine de la peinture et des arts plastiques ouvre à ces jeunes artistes les portes des galeries d’art », a déclaré à Reporters Nadira Lagoune. Parmi le public nombreux venu la soirée de vernissage, on a pu remarquer, en effet, la présence de Khaled Bouzidi, le directeur de la galerie Rhizome, les plus en vue actuellement.

 « La tradition, chez nous, est de rapprocher l’institution bancaire qui est la nôtre et le monde des arts et de la culture », a résumé pour sa part le P-dg de SGA Algérie, Eric Wormster dont le mandat à la tête de la banque se termine à la fin du mois décembre courant. « Avec moi ou avec mon successeur,  la tradition, c’est  aussi  le soutien aux projets culturels à impact positif pour la société. 

L’objectif est de débusquer les jeunes artistes, les jeunes peintres en particulier pour ce qui concerne le concours « jeune artiste » là où ils sont, partout en Algérie ». « Ce n’est pas un grand mot, pour nous, que de dire que SGA n’est pas là pour faire de la communication mais qu’elle est là, aussi, pour servir la culture et faire découvrir les jeunes talents », a-t-il affirmé.

Les œuvres primées, rappelle-t-on,  figurent dans des livrets réalisés par la banque.