L’édition 2022 de la Foire internationale d’Alger, qui a été marquée cette année par sa 53e édition, l’âge de maturité, fermera ses portes demain vendredi avec l’observation faite d’un retour progressif de la participation étrangère avec à sa tête et en invités d’honneur les Etats-Unis d’Amérique. Leurs entreprises présentes ont signé hier plusieurs accords en guise d’une empreinte à confirmer en ce qui concerne l’appel à l’investissement US dans notre pays.
Par Khaled Remouche
La 53e Foire internationale d’Alger, qui sera clôturée vendredi, a été marquée par une reprise en douce de la participation étrangère. Vingt pays sont représentés en notant l’absence d’entreprises de principaux partenaires économiques de l’Algérie, à savoir l’Espagne, l’Italie et la Chine. Ce dernier, comme l’Italie, avait pour tradition d’occuper tout un pavillon. Avant la crise sanitaire, ces deux derniers pays participaient à la foire avec un grand nombre d’entreprises. Il faut signaler également la présence de peu d’entreprises françaises – cinq au total – et allemandes. Au stand de l’entreprise française Phenix Technology spécialisée dans la vente de grosses machines, son représentant impute l’absence d’un grand nombre d’entreprises françaises au manque d’opportunités, actuellement, sur le marché algérien et la propension actuelle des entreprises privées algériennes à reporter leurs investissements et leurs achats d’équipements. La représentante de la Chambre de commerce algéro-française la justifie par leur choix d’opter pour uniquement les salons spécialisés. Cela semble indiquer, à notre avis, une
reprise timide de l’activité économique en Algérie au premier semestre 2022 en contexte de persistance de la crise sanitaire et de ses effets ainsi que des incidences négatives du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Notons que la Turquie maintient sa présence avec plus d’une dizaine d’entreprises, bien que la participation de ses entreprises soit en baisse. Le nombre de pays d’Afrique et d’Asie représentés est plus important que celui d’Europe. Ce qui semble paradoxal. Les entreprises de Tunisie, d’Egypte, du Mali, du Sénégal, du Cameroun, de Syrie, de Jordanie, d’Iran, du Pakistan, d’Indonésie, de Palestine, du Bangladesh ont participé à la manifestation. La République Sahraouie était également représentée.
Présence en force des Etats-Unis
Au tableau rose, la Safex a enregistré la présence en force des Etats-Unis avec 40 entreprises dont de grosses pointures comme Général Electric, Oxy, Halliburton, Coca Cola, Lockeed, Air product. La journée d’hier a été marquée par la signature de plusieurs accords de partenariat.
Le premier consiste en la création d’une joint venture dans le domaine des énergies renouvelables, appelée MIEAA, entre la société privée algérienne Iris et l’entreprise américaine Mc Hale, spécialisée dans les tests de performance des installations énergétiques : centrales photovoltaïques, turbines à gaz, centrales électriques à cycle combiné, centrales thermiques, certification en matière d’efficience des installations et leur respect des normes d’émission de CO2 et management de projets de centrales électriques, de centrales photovoltaïques.
Cette joint-venture envisage de s’impliquer dans le programme de développement des énergies renouvelables en Algérie à travers notamment des études de faisabilité technique et financière de projets de centrales photovoltaïques, des travaux d’ingénierie, voire même l’EPC ou le management de projets.
Il faut signaler que Mc Hale est intervenue dans les spécialités précitées aux Etats-Unis, au Mexique, au Qatar, au Canada, en Chine, en Inde et à Brunei. L’autre contrat signé porte sur la construction d’un hôpital américain en Algérie en partenariat avec une société privée algérienne.
Au stand d’Air Product, un leader mondial des gaz industriels, partenaire de Sonatrach dans la société Helios, on apprend que cette joint-venture a investi 100 millions de dollars en Algérie. Elle a, ces dernières années, augmenté la production et donc l’exportation d’hélium extrait des complexes de GNL d’Arzew, tout comme la production d’azote, d’oxygène et d’argon. Elle compte poursuivre le développement de l’extraction d’hélium et augmenter ses capacités de production d’oxygène et d’argon en Algérie. <