«Les opérateurs économiques, qu’ils soient algériens ou étrangers, doivent être convaincus que l’Algérie œuvre et continuera d’œuvrer à assurer toutes les assises nécessaires pour soutenir l’investissement, améliorer et protéger le climat des affaires de tout obstacle ou contrainte pouvant entraver l’activité des investisseurs dans notre pays», a affirmé Abdelmadjid Tebboune dans son allocution à l’ouverture du séminaire international sur «Le rôle de l’avocat dans l’accompagnement de l’investissement et le règlement des litiges», lue en son nom par le conseiller du Président de la République chargé des affaires juridiques et judiciaires, Boualem Boualem, en présence du Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane.

Par Feriel Nourine
En d’autres termes, l’investissement est classé dans le registre des «priorités stratégiques de l’Algérie», a souligné le président de la République, mettant en avant les réformes engagées par l’Etat en ce sens pour soutenir l’investissement sur les plans législatif, organisationnel, administratif et institutionnel, particulièrement dans les secteurs de la finance, les banques, l’industrie et l’agriculture, afin d’«améliorer le climat de l’investissement et renforcer son attractivité notamment après la cristallisation de la vision prospective de l’économie nationale à travers la Constitution de novembre 2020 qui consacre la liberté de l’investissement, du commerce et de l’entreprenariat», a-t-il insisté.
L’Etat «a consacré le principe de sécurité juridique qui est un des fondements essentiels de l’Etat moderne pour garantir la stabilité législative et une justice indépendante, responsable et efficace, des conditions auxquelles aspire tout investisseur», a rassuré le chef de l’Etat, expliquant que les pouvoirs publics ont procédé dans ce cadre à «la révision de toutes les lois relatives à l’investissement notamment le Code de commerce qui a un rôle essentiel dans la garantie de la sécurité des investisseurs conformément aux exigences de l’activité commerciale actuelle sur les plans régional et international avec l’évolution des relations commerciales et l’apparition de nouvelles formes d’activités commerciales». Le Président de la République a ajouté qu’il a été également procédé à la dépénalisation de certains actes de gestion des entreprises afin de lever tous les obstacles qui entravent l’opération de gestion des entreprises en vue de rassurer les gérants et les investisseurs et les encourager à investir en Algérie en toute sécurité. «La loi sur l’investissement consacre le principe de la liberté de commerce et d’investissement aux opérateurs algériens et étrangers en leur assurant toutes les garanties et les facilitations pour accéder au monde des affaires en Algérie, sur un pied d’égalité notamment après les mesures prises pour garantir un climat adéquat à l’exercice de leurs activités et au transfert de leurs bénéfices dans une transparence totale garantie par la loi et par les instances créées à leur tête l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI)», a encore souligné M Tebboune.
De son côté, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zaghdar a déclaré que les pouvoirs publics avaient adopté une nouvelle vision dans le cadre du système juridique relatif à l’investissement, pour s’adapter aux évolutions mondiales et instaurer un climat d’affaires empreint de confiance pour diversifier l’économie et créer des opportunités d’emploi pour les compétences.
Cette rencontre internationale a été organisée, vendredi et samedi, par l’Union nationale des ordres des avocats (UNOA) en partenariat avec le ministère de la Justice et en coopération avec l’Union internationale des avocats.
Lors de la première journée, les participants ont examiné une série de questions telles que l’investissement, l’énergie et la concurrence, la jurisprudence dans le domaine de l’investissement, le règlement des contentieux relatifs à l’investissement, l’investissement dans les zones régionales de libre-échange et le nouveau cadre juridique régissant l’investissement en Algérie ainsi que les textes d’application y afférents.
La deuxième journée a été consacrée aux ateliers sur la médiation, l’arbitrage, la protection de l’investissement, l’avocat et la numérisation. <