La Cinémathèque algérienne ou Centre algérien de la cinématographie a publié, hier, le bilan de ses activités pour l’année 2019, mettant en exergue leur intensification afin d’attirer un plus grand nombre de cinéphiles, tout en rappelant que la structure sous tutelle du ministère de la Culture dispose actuellement d’une «dizaine» de salles de répertoire en activité, dont «six très actives sur la scène cinématographique et culturelle, les salles d’Alger, Tizi Ouzou, Béjaïa, Oran, Annaba et Tlemcen», précise-t-on dans le communiqué parvenu à la Rédaction.

Ainsi, ces différents espaces ont accueilli tout au long de l’année 2019 les projections de pas moins de «200 films algériens tous formats et plus de 1 000 films étrangers», affirme-t-on dans le communiqué. Le directeur de la Cinémathèque algérienne, Salim Aggar, contacté hier, nous déclare qu’il a dans le cadre des activités de cette année supervisé l’organisation de «53 cinéclubs, 51 cycles, 9 hommages et trois partenariats avec des instituts culturels étrangers».
Le bilan communiqué par la Cinémathèque met ainsi en avant les partenariats avec les instituts culturels étrangers, à l’instar de l’organisation de «la Semaine du film franco-italien» ainsi que «l’exposition des affiches du cinéma espagnol», organisées en juin et juillet derniers. L’année 2019 a aussi été marquée par les «cycles» organisés par la Cinémathèque Algérienne, consacrés, entre autres à Faten Hammama, René Vautier, Sam Pekinpah, Charlie Chaplin, Youcef Chahine, aux cinémas japonais et iranien. Quant aux hommages, le public des différentes salles de la cinémathèque a été invité à découvrir, ou à redécouvrir, en 2019, les œuvres et parcours de personnalités telles que Moussa Haddad, Mustapha Badie, Hadj Abderahmane et Malek Haddad.
Par ailleurs, l’année 2019 aura par ailleurs vu la poursuite du programme de relance des salles du réseau de la Cinémathèque. Le communiqué précise à ce sujet, qu’après la réouverture à la fin de l’année 2019 de la Cinémathèque de Batna, il est prévu «la réouverture de la salle de répertoire de la Cinémathèque algérienne à Constantine en ce début de l’année 2020». Ceci en plus de la dotation en DCP des cinémathèques d’Alger et de Tizi Ouzou. L’autre changement sur le plan de l’organisation, qu’aura enregistré l’année 2019, c’est aussi l’amélioration de la communication de la Cinémathèque avec le lancement du site Internet, en plus d’une présence notable sur les réseaux sociaux. Concernant les perspectives du programme d’activités pour 2020, le directeur de la Cinémathèque nous annonce que l’un des projets qui devra être poursuivi et approfondi en 2020, en plus «d’expositions des affiches rares du cinéma égyptien et russe…», sera le très attendu chantier de conservation et de numérisation des nombreuses archives du centre. En effet, Salim Aggar a fait savoir que le centre s’attèlerait, notamment en 2020, à la poursuite du projet de conservation des archives». En rappelant que «la Cinémathèque a déjà archivé et numérisé des films et notre objectif est de continuer ce travail. On envisage en ce sens l’acquisition de nouveaux matériels».
Un chantier pour le moins titanesque. Rappelons à ce sujet que l’ancien directeur de la Cinémathèque, Lyes Semiane, nous ayant confié, en 2015, que le fonds de la Cinémathèque se comptait en millier d’archives «entre dix mille et quinze mille titres» dont des bobines de 16mm et 35mm, auxquelles s’ajoute une importante collection d’affiches originales.
Quant au détail de l’activité de cette année 2020, le directeur de la Cinémathèque, nous a indiqué hier que le programme 2020 sera communiqué après la célébration du Nouvel an amazigh «Yennayer». Il s’agit d’une programmation construite sur un budget limité, mais témoins «suffisants» en faisant appel à plusieurs partenaires. «Au sujet du budget actuel, je dirais qu’il s’agit d’un budget de fonctionnement, mais, pour l’activité, le ministère de la Culture nous a toujours offert des budgets parallèles et quand nous avons eu besoin de le compléter, nous avons réussi à bénéficier du fonds du FDATIC», précise-t-il. n