L’athlétisme algérien semble reprendre du poil de la bête. En effet, les résultats réalisés lors des 22es Championnats d’Afrique de la discipline (08 – 12 juin) à Saint-Pierre (Maurice) ont constitué une grande surprise. La délégation algérienne, composée de 14 athlètes, a pu décrocher un total de 9 podiums (5 or, 3 argent et 1 bronze). La moisson, la meilleure à l’extérieur depuis 1998 à Dakar (Sénégal), a permis de terminer à la 4e place sur 22 pays dans le classement général. Les performances sont rassurantes, alors que les Jeux méditerranéens 2022 d’Oran (25 juin – 06 juillet) approchent à grands pas.
Par Mohamed Touileb
Inévitablement, le temps est à la réjouissance après des résultats pour le moins décevants lors des précédentes éditions de ce rendez-vous continental majeur pour l’athlétisme Dz. « Aux Championnats d’Afrique de 2014 et de 2016, nous n’avions récolté qu’une seule médaille d’or. En 2018, nous avions fait un peu mieux, en décrochant deux or, mais cette fois, la moisson a été nettement plus conséquente, et avec cinq or, nous ne pouvons qu’être satisfaits de ce résultat », a retracé Mahfoud Bouhouche, le Directeur des équipes nationales.
« De bon augure pour les JM »
Aussi, le Directeur des équipes nationales note que « c’est de bon augure avant les Jeux méditerranéens d’Oran ». Il est clair que ces résultats ne sont pas le fruit du hasard. Il s’agit d’abord des efforts conséquents fournis par Larbi Bouraâda, de retour au-devant de la scène, et les autres athlètes. Aussi, le processus de relance après la période du Coronavirus semble s’être bien déroulé. A ce propos, Bouhouche pense aussi que « nous avons su trouver le bon équilibre, entre la préparation de fond, qui s’est faite essentiellement en Algérie, et la phase précompétitive, effectuée à l’étranger, à travers la participation à différents meetings. Un travail bien étudié, qui a fini par porter ses fruits à l’occasion de ces Championnats d’Afrique ».
La qualité du métal aurait pu être meilleure
Par ailleurs, on peut noter que la récolte aurait pu être plus qualitative permettant à l’Algérie de finir au moins dans la « Top 3 » si Triki et Lahoulou, respectivement 3e (triple saut) et 2e (400 m haies), avaient pu tenir leur rang. Le premier revenait de blessure alors que le second a fait face à des conditions de course difficiles et une piste trempée lors de la finale. Néanmoins, d’autres « Verts » ont pu décrocher le vermeil. Il s’agit de Slimane Moula (800 m), Amine Bouanani (110 m/haies), Larbi Bourraâda (décathlon), Hichem Bouhanoune (saut en hauteur) et Amar Rouana, au saut à la perche. Tout ce beau monde sera à suivre lors des Méditerranéennes oranaises dans un peu moins de deux semaines. Ces distinctions représentent une satisfaction mais aussi une pression de plus à assumer pour briller lors des joutes d’El-Bahia. Cette fois, la concurrence sera plus significative dans certaines disciplines. In fine, notons que la meilleure performance de tous les temps des Algériens à l’étranger dans les Championnats d’Afrique d’athlétisme a été enregistrée à Lagos (Nigeria) lors de l’opus 1989. Hassiba Boulmerka et ses compatriotes avaient ramené 9 titres africains et 4 médailles d’argent et autant en bronze. n