PAR MILINA KOUACI
Depuis que la gestion des cantines scolaires du cycle primaire a été cédée aux collectivités locales, en 2017, un décret exécutif fixant les dispositions applicables aux cantines scolaires a été publié, en 2018, dans le Journal Officiel. Le décret 18/03 fixe les champs d’intervention des directeurs d’école primaire et celui des présidents d’APC dans la gestion des réfectoires. Toutefois, les problèmes signalés en termes de restauration et l’organisme habilité à gérer les réfectoires constituent une source d’embarras pour les deux parties. La wilaya de Constantine a adressé une dépêche aux présidents d’APC ainsi qu’au chef de daïra au sujet des plaintes qui lui sont parvenues sur le champ d’intervention des directeurs d’école dans la gestion des écoles-partie.
Dans la dépêche, il est indiqué que l’article 21 du décret exécutif 18/03 fixant les dispositions applicables aux cantines scolaires précise que le directeur d’école exerce son autorité sur l’ensemble des agents exerçant dans la cantine scolaire. Et en cas d’infraction commise par ce personnel, le directeur de l’école primaire saisit le président de l’Assemblée populaire communale concerné pour prendre les mesures qui s’imposent et en informe le directeur de l’éducation de la wilaya, rappelle la même source.
Le directeur d’école a pour rôle de se concerter avec les services de l’Education en matière d’alimentation scolaire, d’identifier les différents besoins de la cantine scolaire en coordination avec les services communaux.
Pour remédier à la gestion des écoles primaires et des réfectoires, les directeurs des écoles primaires et les syndicats enseignants de l’Education demandent de soustraire les écoles de la gestion des Assemblées communales afin de garantir une équité scolaire pour une grande égalité des chances entre les apprenants et de mettre en place un organisme indépendant pour la gestion des cantines des écoles primaires. Une revendication à laquelle s’accroche le partenaire social en raison de la «défaillance» des APC.
Pour remédier à ce problème, le président de la République a ordonné, l’année passée, d’exonérer les collectivités locales classées «pauvres» des dépenses de restauration et d’équipement des écoles et des cantines scolaires. n