Au lendemain du lancement officiel par le Premier ministre de la certification électronique pour la branche gouvernementale et économique, le ministre de la Poste et des Télécommunications, Brahim Boumzar, a appelé tous les ministères et les administrations à prendre contact avec son département et l’autorité de la certification afin de faire connaître leurs besoins et priorités.
Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne, le ministre a fait savoir que la certification électronique, qui est opérationnelle depuis samedi dernier, est un atout majeur dans la révolution numérique initiée par l’Algérie avec des impacts positifs autant pour les prestations offertes ou dans les usages. Il précise ces propos en soulignant qu’«aujourd’hui, on peut délivrer des actes et des signatures certifiés, on peut authentifier les signataires des deux parties. On ne peut pas les modifier et même l’heure est certifiée », a-t-il précisé. Après avoir mis en avant les bienfaits de la certification électronique, Brahim Boumzar, revenant sur la contrepartie financière de ce service, a déclaré que deux textes réglementaires sont en cours de finalisation qui prennent en charge cet aspect, en ajoutant qu’«on est en train d’écouter les uns et les autres afin de trouver un compromis ». Selon lui, les tarifications doivent être incitatives pour encourager les usagers à utiliser ces prestations. «Il ne faut pas mettre des barrières dès l’entrée, nous voulons encourager les personnes à investir dans ce domaine », indique-t-il. Concernant l’amélioration du réseau et du débit internet en Algérie, et les perspectives du lancement de la 5G pour assurer une véritable révolution numérique, Brahim Boumzar a déclaré qu’il faut d’abord offrir une bonne 4G aux citoyens avant de parler d’autres générations de téléphonie mobile. Il affirme à ce sujet que «les effets d’annonces ça ne marche pas avec moi. Je préfère qu’on travaille de manière pragmatique. Je peux dire que tout ce qu’on est en train de faire sur la modernité, toutes nos installations sont 5G Ready ». Il a tenu à rappeler dans ce sillage qu’entre le lancement de la 3G et la 4G, il n’y pas eu un grand laps de temps, et que de facto, pour des raisons économiques et de réalité sur le terrain, il est nécessaire que les opérateurs arrivent à amortir leurs investissements. Le ministre toutefois a rassuré les usagers d’internet que «l’essentiel est d’offrir un débit respectable à nos concitoyens. D’abord, il faut offrir une bonne 4G et au moment opportun, on parlera d’autres générations». Le ministre de la Poste et des Télécommunication a toutefois tenu à mettre en exergue qu’internet est actuellement «une priorité absolue », enchaînant que «pour pouvoir encourager le contenu national et encourager ces prestations, il faut avoir de la connectivité ». Dans ce sillage, il a relevé les efforts consentis par l’Etat pour améliorer le volet internet en déclarant : «On avait une bande passante internationale de 1,7 To aujourd’hui on est à 2,8 To. » Brahim Boumzar a rappelé que 2 millions de foyers ont vu leur débit d’internet augmenter de 2 Mo à 4 Mo, tout en précisant que les usagers de 8 Mo vont bénéficier d’une augmentation à 10 Mo sans incidence financière. <