Après avoir pris du recul et le temps d’analyser le parcours chaotique lors de la CAN-2021 (09 janvier – 06 février) au Cameroun, Djamel Belmadi va affronter les médias ce matin (11h) au Centre technique national (CTN) de Sidi-Moussa.
Par Mohamed Touileb
Vraisemblablement, le sélectionneur national va revenir, pour la première et dernière fois, sur l’échec lors du tournoi continental et répondre à certaines questions sur l’avenir vers lequel il faudra vite se tourner. Surtout que l’EN a une date vitale pour mars (25 et 29 du mois) prochain avec la double-confrontation face au Cameroun. Un rendez-vous comptant pour le dernier tour qualificatif à la Coupe du Monde 2022 au Qatar. Dans la foulée de l’élimination précoce de l’épreuve africaine, Belmadi a préféré ne pas analyser la déroute à chaud. « Il est trop tôt pour expliquer comment utiliser cet échec pour se relever. Les barrages arriveront vite. J’ai bien sûr une idée sur ce qui n’a pas marché. Beaucoup de choses mais trop tôt pour en parler », avait-il déclaré.
Situation inédite et inconfortable
Après avoir pris le temps de digérer la pilule, le coach des champions d’Afrique 2019 devrait décliner le plaidoyer de cet accroc. Le recul est pris et les esprits (presque) apaisés, tout est réuni pour faire un point définitif sur une CAN-2021 à ranger dans le registre des oubliettes. C’est la toute première fois, depuis qu’il a été désigné aux commandes des « Fennecs » en août 2018, que le driver des « Fennecs » se retrouve dans une situation « inconfortable ».
Après la campagne, l’ancien driver d’Al-Duhail SC (Qatar) est naturellement resté en poste. Toutefois, il y a eu un changement non-négligeable dans son entourage proche. En effet, Amine Labdi, désormais ancien manager général de l’équipe nationale, a été poussé à la démission. C’est Djahid Zefizef qui a été dépêché en pompier pour prendre le relais. Il s’agit d’un homme que Belmadi a connu brièvement car il était dans le Bureau Fédéral de Kheireddine Zetchi après avoir été le bras droit de Mohamed Raouraoua auparavant. Ainsi, il va falloir s’adapter à son nouveau collaborateur. Le travail conjoint sera important pour retrouver la sérénité. Un élément qui a grandement manqué au sein de la sélection ces derniers mois. Une certaine débandade et un dépassement de fonction de Labdi qui n’ont pas vraiment arrangé les choses.
Delort, une question qui va fâcher
En outre, sur le plan de l’effectif, la question sur Andy Delort sera inévitable. D’autant plus que le sociétaire de l’OGC Nice a récemment indiqué qu’il n’avait pas fermé la porte à la sélection. Le sujet pourrait grandement fâcher Belmadi qui n’aimerait pas ressortir un dossier qu’il a déjà classé en octobre dernier. « Il était dans cette liste (pour jouer contre le Niger, NDLR) comme dans toutes les listes depuis qu’il est algérien. De facto, il n’est plus sélectionnable. Peut-être dans un an, peut-être avec quelqu’un d’autre, je n’en sais rien. Les choses sont évidentes pour moi en tout cas », a-t-il indiqué en octobre écoulé. Le retour en arrière se limitera certainement à la CAN-2021 et le mois de janvier tout au plus. On souhaite du courage à celui qui prendra l’initiative de relancer le débat autour de l’attaquant. Même si l’incertitude prévaut à ce poste depuis quelque temps.