Après un flou autour de la programmation du dernier tour des éliminatoires de la Coupe du Monde 2022 de la zone Afrique, la FIFA a établi ce qui devrait être le calendrier final. Ainsi, l’équipe nationale ira défier le Cameroun le 25 mars prochain au stade Japoma (18h) avant de l’accueillir 4 jours plus tard au stade Mustapha Tchaker (Blida). Le déplacement à Douala, où l’EN a eu un séjour cauchemardesque lors de la CAN-2021, ne doit pas être abordé comme si les Verts allaient inévitablement au purgatoire.

Par Mohamed Touileb
Le sensationnel et le dramatique sont souvent privilégiés pour faire la promotion idéale d’une rencontre de football. Surtout quand il s’agit d’un match couperet avec un ticket en Coupe du Monde au bout. Ça sera le cas pour la double-confrontation entre l’Algérie et le Cameroun programmée en mars prochain.

Tensions chez les Lions
Le passif veut que l’EN n’ait pas gardé un bon souvenir de son séjour continental à Douala. En trois sorties dans l’enceinte du complexe omnisports de Japoma, les « Verts » n’en ont remporté aucune. Peut-on parler de traumatisme ? Pas vraiment. D’autant plus que cet échec africain est derrière nous et que les données des matchs changent tout comme l’enjeu.
Depuis la messe continentale, c’est la tanière des « Lions Indomptables » qui a plus tremblé que le terrier des « Fennecs ». Ainsi, malgré une troisième place à la CAN-2021 organisée sur leur terre, les Camerounais pourraient connaître un changement brusque de sélectionneur comme évoqué vendredi. La légende Rigobert Song devrait remplacer Antonio Conceiçao qui est dans le collimateur de Samuel Eto’o président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT).
De plus, les tensions entre le patron de la FECAFOOT et le Ministre des Sports sont palpables. On ne peut donc pas dire que le Cameroun prépare ce rendez-vous avec le maximum de sérénité possible en dépit d’une CAN-2021 plutôt aboutie même si les camarades de Vincent Aboubakar se sont contentés de la médaille de bronze alors qu’Eto’o misait sur un sacre synonyme d’arrivée salvatrice à la tête de l’instance footballistique du pays.

La démystification médiatique, soin psychologique
Il est clair que l’averse de l’épreuve africaine a plus porté préjudice au Cameroun qu’à l’Algérie. Malgré cela, le matraquage médiatique est attendu du côté de la part de la presse camerounaise. Cette dernière ressortira sans cesse le bilan de Djamel Belmadi & cie au stade de Japoma. La théorie du traumatisme sera martelée pour faire croire aux « Fennecs » qu’ils ne sont pas en mesure d’aller ramener un bon résultat de Douala.
Parallèlement, il ne faudra pas se mettre à faire le boulot des journalistes camerounais en représentant l’enceinte de Japoma comme un enfer où tous les espoirs de gagner vont être cramés au premier degré. L’encouragement doit prévaloir sur le catastrophisme légendaire et les tournures dramatiques pour l’avant-match. La presse nationale doit absolument participer au processus de rémission de notre sélection. De ce fait, inévitablement, cela passera par la démystification de l’enceinte où se déroulera cette importantissime rencontre.
Les « Guerriers du Désert » iront livrer bataille au pays de Paul Biya. Et ils ont tout pour faire face à n’importe quelle adversité quand ils le veulent. Et puis, « El-Khadra » a une chance inouïe de se relever là où elle était tombée. C’est comme si le destin nous offrait une revanche pour faire oublier le cauchemar et réaliser le plus beau des songes.