A l’initiative de quelques activistes convaincus du Hirak, une rencontre a été organisée dans l’après-midi de dimanche 12 janvier à 16 heures, place du 1er-Novembre (placet Ettout) à Blida. Elle a rassemblé une quinzaine de personnes environ, des jeunes pour la plupart, inquiets du devenir du mouvement populaire…
A la lumière des derniers développements survenus sur la scène nationale, la tenue de l’élection présidentielle, les départs du chef de l’Etat Abdelkader Bensalah et du chef de Gouvernement Noureddine Bedoui induits par cette élection, le décès du chef d’état-major, le général Ahmed Gaïd Salah, et la désignation d’un nouveau gouvernement sous la houlette de Abdelaziz Djerad, des jeunes, craignant un «fléchissement plus poussé» du Hirak, ont décidé de se réunir sur la place publique afin de discuter des modalités de relance du mouvement à Blida.
Les différentes tendances apparues au sein du Hirak, après l’offre déclarative du nouveau président de la République, prônant le dialogue, et les «risques» qu’elle fait peser sur le mouvement populaire, ont été passées en revue par les présents qui ont décidé de créer une «coordination» d’une vingtaine de membres, «révocables au moindre écart», dont la mission serait pour l’instant l’«encadrement» de la marche hebdomadaire du vendredi. Cette coordination, qui ne fait pas l’unanimité, certains pensent en effet que le mouvement populaire peut s’en passer et continuer à fonctionner comme il l’a toujours fait, en secrétant spontanément ses propres mécanismes de défense et de survie, serait proposé au corps du Hirak vendredi prochain sur la place de la Liberté, qui en jugera… D’autres s’y opposent parce qu’«elle émane de personnes qui font montre de prétentions personnelles de leadership sur le Hirak» à Blida.
Les avis restent partagés aussi quant aux modalités de désignation des membres de cette coordination. Pour les uns, il faut aller dans les quartiers, alors que pour les autres, il suffit de choisir parmi les Hirakistes présents les plus assidus et les plus actifs. A noter ici que beaucoup de Hirakistes connus étaient absents.
D’autres soucis ont été évoqués lors de la rencontre, dont le «fléchissement» relevé à l’échelle nationale depuis l’élection présidentielle, la «caducité» de certaines revendications et leur nécessaire mise à jour et, à un niveau plus local, à Blida, la reprise des haltes traditionnelles devant la wilaya et la Sûreté de wilaya. Enfin, il a été question de la «multiplication des actes de provocation» contre le mouvement et de la conduite à avoir dans ces cas de figure pour la sauvegarde de son caractère pacifique.