L’Association «Al-Ouns» dédiée à la prise en charge des handicapés mentaux et moteurs de Blida a plaidé lundi pour l’amélioration des conditions de prise en charge psychologique et pédagogique des handicapés en leur offrant un espace vu le déficit enregistré dans ce type de structures dans la wilaya.
Invitée du Forum des journalistes et correspondants de presse de la wilaya de Blida pour aborder la situation des handicapés mentaux et moteurs, Khadidja Belkacemi, présidente de l’association «Al-Ouns» pour la prise en charge des personnes aux besoins spécifiques, a assuré que ces personnes et leurs parents «souffrent beaucoup en raison de la maladie, d’une part, et du manque d’établissements et de centres dédiés à leur prise en charge, d’autre part», soulignant «l’urgence de la création d’un centre pour ce groupe social». La responsable, qui a fait cas de la prise en charge, par son association, actuellement, de 170 personnes handicapées moteurs et mentales en leur assurant diverses aides matérielles et médicales, a affirmé le besoin d’avoir «un espace susceptible d’accueillir les personnes handicapées et leur permettre une meilleure prise en charge, notamment au vu du manque des commodités nécessaires pour atténuer leurs souffrances», a-t-elle indiqué. «Cette doléance, à maintes fois réitérée devant d’anciens responsables locaux (entre P/APC et P/APW), est considérée comme un appel d’urgence lancé par tous les adhérents de l’association (parents de personnes handicapées) qui espèrent offrir des centres et des commodités plus appropriés à cette catégorie», a soutenu Mme Belkacemi. Elle a estimé que la création de cet espace escompté est de nature à contribuer à sortir cette catégorie de son isolement, à travers l’organisation de travaux manuels et d’activités sportives et physiques à leur profit, en plus d’activités pédagogiques adaptées à leur handicap, tout en allégeant les souffrances des parents, dont la majorité sont des personnes à faible revenus, voire même sans revenus, a-t-elle observé. M. Kadri, parent d’une fillette de cinq ans, Nafissa, handicapée moteur, a souligné, à l’occasion, les difficultés endurées dans la prise en charge de son enfant et son épuisement par la maladie, mais surtout les frais auxquels il ne peut plus faire face, a-t-il déploré, outre l’accablement et l’exténuation éprouvés, par lui et sa femme, en l’absence de ce type de centres pour la prise en charge de ces personnes aux besoins spécifiques. Après avoir assuré que ces personnes souffrent «beaucoup et en silence», il a appelé les autorités supérieures à la «nécessité de réviser les lois relatives à cette catégorie, notamment celle stipulant la nécessité pour les personnes aux besoins spécifiques d’atteindre 19 ans, pour bénéficier de la prime affectée par l’Etat». A cela s’ajoute la nécessité d’assurer une couverture sociale (carte Chiffa) aux personnes en chômage, ayant à charge des enfants handicapés qui se trouvent de ce fait privés de cette prestation sociale, de nature à «réduire les frais des traitements», a-t-il estimé. La présidente de l’association «Al-Ouns» a également abordé plusieurs points liés à cette catégorie sociale, dont l’absence de trottoirs adaptés pour les personnes aux besoins spécifiques et le problème d’actualisation des dossiers des handicapés, tous les six mois, qui causent de grandes difficultés pour eux et leurs familles, appelant à la nécessité de numérisation des données pour leur éviter ce problème.(APS)