PAR NAZIM B.
La décision du Conseil d’Etat portant dissolution du Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ) et suspension des activités du Mouvement démocratique et social (MDS), avec fermeture de ses locaux, a fait réagir des formations politiques de l’opposition démocratique.
«Le Conseil d’Etat vient de prononcer, aujourd’hui, 23 février 2023, la dissolution de l’association Rassemblement Action Jeunesse (RAJ) et la suspension des activités, avec fermeture des locaux, du Mouvement démocratique et social (MDS)», a écrit le Parti des Travailleurs (PT) dans un communiqué, rendu public, juste après le verdict rendu public par le Conseil d’Etat.
Faisant part de «sa totale solidarité» avec les dirigeants et militants de RAJ et du MDS, le parti de Louisa Hanoune a dénoncé ce qu’il a qualifié de «judiciarisation» de la vie politique et associative, appelant à «l’annulation de ces décisions antidémocratiques qui vont à l’encontre de l’aspiration profonde du peuple algérien à la liberté».
Le parti de gauche a estimé qu’il s’agit d’une «atteinte aux acquis d’Octobre 1988», qui traduit «une régression sur le plan démocratique et une remise en cause des droits fondamentaux à la libre organisation en partis politiques et en associations», lit-on dans le communiqué du PT. Pour sa part, le Rassemblement pour la culture et la démocratique (RCD) a indiqué que ces décisions contre RAJ et le MDS «confirment une remise en cause brutale des acquis démocratiques arrachés de hautes luttes». Le même parti a souligné, dans un communiqué, que «jamais le pays n’a connu une atteinte aussi systématique et violente à l’effectivité des libertés fondamentales et démocratiques». Le RCD, qui «dénonce avec vigueur» ce que subit le MDS et au RAJ, a considéré que «ces décisions arbitraires et abusives ne feront que fragiliser le pays et démobiliser la collectivité nationale», exprimant son soutien et sa solidarité aux animateurs de RAJ et du MDS. A rappeler que RAJ a été officiellement dissout en date du 13 octobre 2021 par le tribunal administratif d’Alger suite à une plainte déposée par le ministère de l’Intérieur, qui reprochait à l’association des activités «non conformes» aux objectifs mentionnés dans ses statuts et «en contradiction» avec la loi sur les associations. La décision contre le MDS vient également suite à une plainte du ministère de l’Intérieur à son encontre, en août 2022, dans laquelle il a été reproché au MDS sa «non-conformité avec la législation en vigueur relative aux partis politiques». <