Après le rejet du ministre de l’Intérieur par les habitants de Béchar, c’est au tour des habitants de la wilaya de Tébessa de dire «non» au ministre de l’Energie, Mohamed Arkab.
Le ministre de l’Energie et des Mines Mohamed Arkab a été empêché, hier, d’effectuer sa première sortie sur terrain depuis sa nomination par le Premier ministre Noureddine Bedoui. Il a été fortement chahuté par les manifestants.
En effet, une foule importante de citoyens était en train d’attendre l’arrivée du ministre devant l’aéroport Cheikh-Larbi-Tébessi» de Tébessa. Les manifestants ont encerclé et empêché la délégation ministérielle de sortir de l’aéroport malgré le dispositif sécuritaire important mis en place. Les habitants ont exigé du ministre, protégé avec ses collègues par un dispositif sécuritaire important, de «repartir à Alger» considérant que « ce ministre appartient à un gouvernement illégitime».
Ils ont estimé que « le gouvernement ne représente pas le peuple» et n’ont pas manqué, comme tous les Algériens dans toutes les wilayas du pays, d’exiger «le départ des 3B et de tous les symboles du système », ainsi que «le respect de la voix du peuple, la lutte contre la corruption et leur attachement à l’unité nationale ».
Ainsi, cette entrave à la fonction d’un ministre de la République n’est pas une première. Samedi dernier, Salah Eddine Dahmoune, ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, et Mohamed Miraoui, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, ont été fortement hués par les manifestants à Béchar et ont tenté d’empêcher la délégation ministérielle d’effectuer sa visite. Il y a quelques jours, c’était le ministre des Travaux publics qui a, lui aussi, annulé sa visite à un chantier dépendant de son département, à Aïn Naâdja, à Alger, et ce, en raison de la contestation populaire sur place.
Objet de critique, voire de railleries dans les marches hebdomadaires, l’Exécutif, dont la popularité était au plus bas au premier jour de son entrée en fonction, évolue en terrain hostile et ne pourrait mener à bien une action conséquente, même dans le cadre de l’évacuation des affaires courantes. n