Le monologue « Naoura », interprété par le comédien Kamel Bouakaz, a séduit, avant-hier soir, encore une fois, le nombreux public du Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi (Tna) qui a longuement applaudi le retour du comédien sur les planches. Dans cet one man show de près de deux heures, le comédien pose la question de savoir si le fait d’être victime de la bureaucratie est un crime en soit au point d’être traduit en justice. Kamel Bouakaz relate ainsi, l’histoire d’un agriculteur, nommé « El Qadour », qui commit l’irréparable en giflant le directeur d’une entreprise nationale de canalisation en plastique, qui refusait de le doter d’une pompe à eaux, car la sienne est tombée en panne. Par malchance, il était tombé sur une troupe d’opportunistes, où sa requête ne trouve pas d’écho ni de la part des responsables ni même du directeur, et il se retrouve même chassé par des agents de sécurité. Concernant son retour sur scène après une longue absence, Kamel Bouakaz a déclaré que se tenir sur ces planches au TNA a «une saveur spéciale pour moi. D’autant plus, que je n’y suis pas monté depuis trois ans ou plus et je considère ma présentation, d’aujourd’hui, comme un retour sur scène en face de ce beau public. J’espère que j’étais à la hauteur de ses attentes». Le comédien s’est aussi plaint de sa fatigue et de son stress psychologique, en avouant : « Ce n’est pas facile de retourner sur scène, mais c’était un défi pour moi. Je l’ai accepté et j’ai dû le faire. Kamel Bouakaz, nous a également confié que le spectacle « Naoura » est un monologue dont le texte a été écrit par Salah Eddine Khelifi, sous la forme d’une pièce de théâtre, dont les événements représentent 24 personnages sur scène. Mais, il l’a réécrite pour convenir au type de spectacle d’un One man Show, et l’a produite entre les années 2001-2002, bien qu’il l’ait suivie d’une autre œuvre intitulée «Derniers candidats». Cependant, le public a toujours été attaché à « Naoura », soulignant que « ce spectacle ne meurt pas et reste très demandé par le public, malgré toutes les années passées. Ce qui souligne le succès de son thème qui est toujours d’actualité». Le comédien nous confie également que « ce spectacle je l’ai joué plus de mille fois sur les scènes des théâtres régionaux, dans des résidences universitaires, au niveau des maisons de la culture … Je pense que je le conclurai par cette dernière tournée afin de me consacrer à un nouveau travail ».

« Un prisonnier extraordinaire », en projet pour le Ramadhan
Le comédien Kamel Bouakaz nous a également révélé, en marge du spectacle «Naoura», qu’il se prépare pour le lancement d’une nouvelle pièce de théâtre intitulée « Un prisonnier extraordinaire » qui devrait être prête pour le mois de Ramadhan prochain, soit à la fin du mois d’avril. Sur cette nouvelle œuvre, Kamel Bouakaz évoque sa récente expérience carcérale et les circonstances qui l’entourent. «Cette pièce sera prête à être montrée au mois de Ramadhan prochain. Ce travail raconte les événements que j’ai vécus récemment et qui ont donné naissance à une crise psychologique au cours de laquelle je m’approchais d’un effondrement total. Mais j’essaye de la surmonter, grâce à Dieu, mes amis et ceux qui m’entourent et tous les Algériens qui se tenaient à mes côtés », dira-t-il. Il ajoutera qu’ « après trois ans d’absence cette semaine marque une renaissance pour lui en tant qu’artiste ».