Par Khaled Z.
L’apparente réussite des avocats à faire entendre leur opposition aux nouvelles dispositions fiscales définies par la loi de finances 2022 semble, aujourd’hui, inciter d’autres corporations à suivre la même voie. Ainsi après les notaires, qui ont laissé entendre dimanche que leur entrée en grève pourrait avoir de larges conséquences sur l’activité économique, une autre corporation, celle des dentistes professionnels, a fait savoir hier à la presse qu’elle considérait également la réforme de la fiscalité comme «inadaptable» pour ses intérêts. Une opposition, qui aurait également été nourrie par le contenu du dernier communiqué de l’Union nationale des ordres d’avocats (Unoa) suite à sa rencontre avec le Premier ministre, ministre des Finances. En effet, cité hier par le journal El Hiwar, l’un des dentistes, qui rapporte le sentiment de ses collègues, explique en substance que les dentistes privés sont «déçus» de constater que le ministre des Finances a répondu aux avocats, mais non aux autres professions libérales. Le docteurs Bahi Issa Ibrahim aurait en ce sens fait savoir «nous nous attendions à ce que la réunion entre le syndicat des avocats et le ministre aboutisse à la suppression de la réforme fiscale sur toutes les professions libérales, or, nous avons été surpris par le communiqué de l’Unoa, qui précise que le Premier ministre, ministre des Finances a accepté de revoir les dispositions de la loi 16/21 pour les seuls avocats et non pour les autres professions libérales». Cependant, il est à rappeler que le mouvement des avocats a «nécessité» plusieurs mois et a culminé, dès le 13 janvier dernier avec l’entrée des 62 000 avocats du pays en «grève illimitée».
Quant à la demande des dentistes, du moins des dentistes privés, selon la même source, est que les autorités «agissent de la même manière» avec toutes les professions libérales. Le dentiste ajoute que le passage d’une imposition de 12% à un maximum de 35% est «inacceptable» et tout particulièrement pour les dentistes, qui se disent également victimes des conséquences de «mesures sanitaires». Leur chiffre d’affaires aurait «souffert» au cours des deux dernières années et l’entrée en application de la réforme entraînerait la faillite de «nombreux» cabinets de dentistes, incapables de payer la location de leurs locaux ou même le consommable médical. <