Après le FFS et le PT qui ont tenu récemment leurs congrès, d’autres formations politiques préparent leurs assises organiques susceptibles de générer des nouveautés comme c’est le cas chez le MSP. Par contre, les choses demeurent floues chez le FLN qui n’a pas pu tenir son congrès avant fin 2022 comme l’avait souhaité son secrétaire général, Abou El Fadl Baadji.

PAR NAZIM B.
Ce dernier est revenu la semaine passée sur la question en tentant d’expliquer les raisons qui ont fait que son parti ne puisse pas tenir son congrès en 2022 alors qu’il avait l’intention de le programmer au mois de novembre dernier. Certaines voix au sein de l’ancien parti unique tiennent à rappeler qu’au lendemain de l’installation de la commission de préparation du congrès, au mois de mai dernier, il était question de la date du 1er novembre.
Ce qui n’est pas sans mettre le secrétaire général dans la gêne. Baadji a ainsi donné, jeudi dernier, à l’occasion d’une conférence de presse organisée au siège du parti, une autre échéance, à savoir le premier trimestre 2023, pour la tenue de ce congrès évoquant « le parachèvement optimal» des préparatifs. Baadji a ainsi fait état de l’élection des délégués des 1 445 kasmas « dans la transparence», relevant, par la même occasion, qu’il ne restait que l’élection des délégués de 37 autres kasmas. «Une opération qui sera accomplie» d’ici deux semaines, a-t-il rassuré. «Nous voulons bien tenir ce 11e congrès avant la fin de l’année, mais nous ne souhaitons pas nous mettre davantage de pression», a-t-il affirmé, début novembre, soulignant « l’impératif d’une meilleure préparation ».
Le discours de Baadji n’avait déjà pas convaincu ses adversaires, qui mettaient en avant «l’incapacité» de la direction à tenir son pari, considérant que la préparation du congrès «fait plutôt du surplace qui renseigne sur l’absence de consensus au sein des membres du comité central». Autrement dit, les premiers mois de l’année qui commence peuvent être animés au FLN surtout si l’actuel secrétaire général ne bénéficie pas des atouts nécessaires pour sa reconduction en poste, qu’il occupe depuis mai 2020.
Pour sa part, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) semble préparer son congrès dans la sérénité même s’il s’agit d’un rendez-vous important dans le sens où il sera question d’élire un nouveau président du parti qui succèdera à Makri (en poste depuis mai 2013) qui ne peut pas, conformément aux statuts du parti, briguer un autre mandat. «Ce congrès verra la fin de ma mission au niveau des instances dirigeantes du parti afin de reprendre le militantisme au niveau de la base», avait-il déclaré fin novembre dernier. Depuis, les instances du MSP s’affairent à débattre des documents (statuts et résolutions) du prochain congrès avec la lancinante question de savoir qui seront les probables prétendants au poste de président.
Parti islamiste créé le 6 décembre 1990 par Mahfoud Nahnah, qui fut son chef jusqu’à son décès en 2003, le MSP a été dirigé ensuite par Aboudjerra Soltani (2003-2013) et Abderrazak Makri (depuis le 4 mai 2013). De son côté, le Mouvement Al-Bina tiendra son 2e congrès les 5 et 6 mai 2023. Son président, Abdelkader Bengrina, a annoncé samedi à Alger la tenue du deuxième congrès du parti les 5 et 6 mai 2023, précisant que ce sera l’occasion de tracer une feuille de route pour «la mise en œuvre du programme d’El-Bina».
Dans une allocution prononcée lors du conseil consultatif du mouvement, M. Bengrina a souhaité que le prochain congrès «contribue positivement à la construction de l’Algérie nouvelle à travers la cristallisation des visions d’avenir du parti en termes de participation et de rendement politique pour qu’il soit à la hauteur des ambitions du peuple et de la patrie». Bengrina s’est dit favorable à «la lutte contre la corruption et pour la récupération des fonds détournés», appelant les Algériens à «consolider le front intérieur pour défendre les institutions de l’Etat et la souveraineté de la décision nationale». Créé en 2013 suite à une scission au sein du MSP, le Mouvement El Bina a connu une «percée» dans les institutions puisqu’il compte 39 députés actuellement à l’APN après avoir gagné un siège lors des législatives de 2017. n