PAR MILINA KOUACI
Au lendemain de l’annonce par le ministère de l’Education nationale du retour à une scolaire normale à la prochaine rentrée, des acteurs syndicaux demandent l’allègement du programme, le plafonnement du nombre d’élèves par classe à 25 et de réduire le volume horaire pour les élèves du primaire. Selon le syndicaliste Nabil Ferguenis, «dispenser des cours dans une classe atteignant parfois 45 à 50 élèves n’a aucun sens». Pour lui, dispenser des cours dans une classe surchargée «n’est qu’un bourrage», regrette le syndicaliste pour qui les écoles sont devenues des «garderies» qui accueillent les élèves pendant que les parents sont au travail. Il appelle ainsi le ministère de tutelle à remédier à cette problématique posée à chaque rentrée scolaire. Une revendication portée, également, par les parents d’élèves qui ont salué l’enseignement par groupe qui a contribué à avoir moins de surcharge en classe, ce qui a permis aux apprenants de «mieux assimiler les cours et de travailler dans un climat serein». Pour eux, la surcharge des classes a toujours constitué une «entrave» à l’assimilation des cours.
L’Union nationale des parents d’élèves (UNPE) a par ailleurs réclamé de réviser et d’alléger les programmes scolaires. Dans le cycle primaire, les proviseurs plaident pour la réduction du volume horaire des élèves des écoles primaires. L’enseignement par répartition de groupe a réduit le volume horaire des élèves à 10 heures par semaine. Maintenant que le ministère s’apprête à la levée de l’organisation exceptionnelle de la scolarité, «nous demandons de réduire le volume horaire des élèves qui est de 30 heures en temps normal à 22 heures», a plaidé le Syndicat national des directeurs des écoles primaires (Snadep). Un élève d’une école primaire a besoin «de formation, d’instruction et d’initiation». Ce syndicat demande également de réviser les programmes qui sont «chargés» et d’accorder une importance à la pratique pédagogique, simultanément aux cours théoriques. <