Le général-major Saïd Chanegriha, chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP) par intérim, a adressé hier ses vœux pour la nouvelle année 2020 à ses collègues officiers et aux cadres de l’Armée. « Je tiens à la veille du nouvel an 2020, à vous adresser ainsi qu’à vos familles et vos proches, mes vœux les plus sincères, en priant Allah Le Tout-Puissant que la nouvelle année soit porteuse de prospérité pour notre Armée et notre pays », a-t-il souhaité.
Selon un communiqué de la Défense, le chef d’état-major de l’ANP par intérim a adressé ses vœux à l’issue d’une réunion qu’il a présidée en présence du secrétaire général du ministère de la Défense nationale, des commandants de Forces, des Chefs de Départements du MDN et de l’Etat-major de l’ANP, des directeurs et les chefs de Services centraux et des chefs de Bureaux. Des souhaits d’une meilleure année 2020 qu’on peut comprendre également comme un message de continuité par rapport à l’action entreprise par le haut commandement militaire tout le long de l’année 2019 et qui, sur le plan politique, s’est caractérisée sous la férule du général de corps d’Armée Ahmed Gaïd Salah, disparu le 23 décembre dernier, par un engagement manifeste, inédit et résolu pour la tenue du scrutin présidentiel du 12 décembre dernier.
D’après les extraits rendus publics des déclarations du général-major Saïd Chanegriha, après la réunion qu’il a présidée, tout indique qu’il s’est agi d’un rappel que le haut commandement de l’ANP, à sa tête son ancien chef d’état-major et ex-vice-ministre de la Défense décédé, ne s’était pas trompé en défendant jusqu’au bout la solution de l’élection présidentielle comme sortie de crise dans laquelle est entrée l’Algérie après la démission forcée de l’ancien président Bouteflika sous la pression d’un mouvement de contestation populaire d’ampleur jamais vue. L’argument avancé par le chef d’état-major par intérim que l’ANP, « aux côtés du peuple », a déjoué un « complot dangereux qui visait la stabilité de l’Algérie et les fondements de l’Etat, et la neutralisation de ses institutions constitutionnelles pour la faire sombrer dans un marais de chaos et de violence ».
«(…) Le Haut Commandement de l’ANP, qui a pris conscience de l’ampleur de ce complot, a su gérer cette phase avec sagesse et clairvoyance, à travers l’accompagnement et à la protection des marches pacifiques, sans qu’aucune goutte de sang ne soit versée, en sus de l’accompagnement des institutions de l’Etat de manière à leur permettre d’accomplir leurs missions dans les meilleures conditions, ainsi que la détermination à rester dans la légitimité constitutionnelle et à faire face à quiconque tente de porter atteinte à l’unité nationale », a relevé le général-major Saïd Chanegriha qui a affirmé que
« l’ANP a contribué, aux côtés des services de sécurité, à la réussite de l’organisation d’une élection présidentielle libre, honnête et transparente, et à la sécurisation du processus électoral dans un climat de quiétude et de sérénité ».
« Nous réaffirmons que nous resterons mobilisés au service de la patrie et nous ne dévierons jamais de nos engagements constitutionnels quelles que soient les circonstances », a-t-il ajouté. « Nous ferons toujours face aux ennemis de la patrie et à quiconque tente de porter atteinte à notre souveraineté nationale », a-t-il soutenu en guise de serment.
Le général-major et chef d’état-major de l’ANP par intérim, qui a déjà eu officiellement une première rencontre avec le chef de l’Etat qui avait réuni le Haut conseil de sécurité, jeudi 26 décembre, a transmis à l’assistance « les remerciements, l’estime et la gratitude » du président de la République, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale à l’ensemble des personnels de l’ANP pour « les efforts laborieux et soutenus consentis lors de cette étape cruciale et décisive qu’a traversée notre pays » <