PAR MILINA KOUACI
Les mesures prises par le ministère de l’Education nationale pour l’allégement du poids du cartable dans le cycle primaire suscite quelques réactions parmi les acteurs sociaux. Le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) a appelé à la concrétisation de cet objectif avec «des mesures rationnelles et loin de la démagogie».
Le bureau national du SNTE qui s’est réuni au lycée Djeloul-Belmiloud-Ben de Gouraya (Tipasa)du 30 juillet au 2 août, a appelé à l’allégement du poids du cartable des élèves des écoles primaires mais loin de ce qu’il a qualifié de «démagogie politique». Le département de Abdelhakim Belabed poursuit, en effet, le processus de généralisation graduelle des tablettes électroniques à 1 600 écoles primaires avec la possibilité de télécharger gratuitement des manuels scolaires en format pdf, dans l’objectif de réduire le poids du cartable. Cependant, le SNTE a appelé la tutelle à matérialiser cette revendication des syndicats et des parents d’élèves avec «des mesures rationnelles, envisageables et loin de la démagogie», dans un communiqué rendu public. Il exige par ailleurs de réduire le volume horaire dans le cycle primaire et de dispenser les enseignants de ce palier des tâches extra pédagogiques, d’avoir le droit d’accès au poste de directeur d’établissement scolaire des trois cycles pour les enseignants formateurs, ainsi que le droit à la retraite anticipée par l’inscription du métier d’enseignant parmi les métiers à haute pénibilité. Il souhaite, également, que la tutelle prenne en considération leurs préoccupations, notamment la révision des programmes pour améliorer la qualité de l’enseignement et ce, à travers l’association des pédagogues, spécialistes et acteurs du secteur, l’unification des critères de classification par la valorisation des diplômes pour garantir l’égalité des chances et régler les dysfonctionnements du statut particulier. Il réclame le passage du système d’enseignant unique (primaire), qui assure à lui seul l’enseignement de toutes les matières à l’exception de la langue française et de tamazight, à la spécialisation dans ce cycle, en réclamant un enseignant pour les matières littéraires, scientifiques et l’éducation physique à partir de la 4e année. Et enfin, de libérer les écoles primaires de la gestion des assemblées communales. Les salaires et indemnités figurent parmi les revendications soulevées par le syndicat qui appelle à la révision de la prime de zone calculée sur la base du barème des rémunérations de 1989 suivant la classification administrative des zones du Sud. Il plaide, également, pour la révision du calendrier des congés dans le Sud et des examens nationaux, en tenant compte des spécificités des wilayas du Sud et les conditions de vie des habitants.
Le SNTE demande à mettre en place une grille indiciaire propre aux travailleurs de l’Education, de relever le SNMG, revoir les systèmes compensatoires des corps communs, travailleurs et agents de sécurité du secteur de l’Education, ainsi que la révision du système de sécurité sociale pour la prise en charge sanitaire des travailleurs. Il demande dans un autre contexte d’augmenter le budget de fonctionnement des écoles pour une bonne gestion et un bon rendement éducatif.