Par Bouzid Chalabi
Au tableau des performances de l’économie algérienne, enregistrées durant ces deux dernières années, figure le secteur des exportations hors hydrocarbures. Il est passé de 2,3 à 5 milliards de dollars. «En 2022, on peut s’attendre à ce que le montant atteigne le seuil des 6 milliards de dollars», atteste le président de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), Ali Bey Nasri. Ce dernier, qui s’exprimait hier sur les ondes de la Radio nationale, Chaîne I, se dit convaincu que cela reste réalisable «dès lors où le montant de ces deux premiers mois de l’année, janvier et février, porte à croire que c’est à la portée du pays».
Il a en outre souligné que « cette croissance démontre que les efforts de toutes les parties prenantes commencent à donner leurs fruits». Estimant dans ce sens que la base des exportations hors hydrocarbures va sans aucun doute s’élargir à la faveur de la nouvelle loi sur les investissements qui encourage l’acte d’investir et, en particulier, la participation étrangère dans les secteurs où les opportunités d’exportations sont nombreuses ». Toujours à propos de la nouvelle loi, Ali Bey Nasri dira qu’«elle va permettre aux entreprises du pays de se développer dans un environnement plus sain et plus compétitif et où, surtout, la distinction entre les secteurs public et privé sera abolie». Comme il a indiqué dans ce même registre : «La nouvelle réglementation sur les investissements est certes encourageante, mais elle doit être conforme à la stratégie nationale des exportations hors hydrocarbures, dont la réussite repose sur la levée de tous les obstacles qui freinent l’acte d’exporter et aussi sur l’implication de toutes les parties prenantes sans exception, entre autres, les 1 200 exportateurs en activité.»
Revenant sur le registre des investissements, le président de l’Anexal estime que «si la stratégie nationale de l’investissement venait à être mise en œuvre sur le terrain, tout au long du premier semestre de cette année, cela engendrera une impulsion qualitative à l’économie nationale.»
Interrogé sur l’ouverture de deux nouvelles lignes maritimes Alger-Nouakchott et Alger–Dakar, Ali Bey Nasri juge «qu’à la faveur de ces deux initiatives, les échanges commerciaux entre l’Algérie et de nombreux pays africains vont augmenter». Mettant enfin à profit son passage à la radio pour «appeler les pouvoirs publics à permettre aux industriels nationaux d’investir à l’étranger et plus particulièrement dans les pays africains» Il est utile de savoir que les 5 milliards d’exportations, atteints en 2021, résultent du placement de quelques produits algériens sur les marchés étrangers, tandis que d’autres ont vu leur volume augmenter, réalisant 600 millions de dollars de recettes les cinq derniers mois de l’année écoulée. Non sans omettre de citer l’exportation des produits chimiques non organiques avec une hausse de 200% et des produits minéraux, agricoles et agroalimentaires.
Pour la précision, cette augmentation des exportations en 2021 est due, selon des experts nationaux, à 4 familles de produits à l’export, dits émergents, en l’occurrence le fer et l’acier, les fertilisants, le ciment et, enfin, le sucre. n