Le mois de mai prochain s’annonce chargé pour le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, qui aura à se rendre à Moscou et à Paris. Après donc la confirmation de sa prochaine visite en France, c’est celle qui va le mener en Russie qui vient d’être annoncée, hier, pour le mois de mai également.

PAR NAZIM BRAHIMI
En effet, la présidence de la République a indiqué que le président Tebboune a eu un entretien téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine dans lequel ils ont abordé la coopération entre les deux pays ainsi que la visite d’Etat du président Tebboune en Russie.
«Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune et son homologue M. Vladimir Poutine, président de la fédération de Russie, ont eu un entretien téléphonique lors duquel ils ont abordé les relations unissant les deux pays, notamment les perspectives de coopération énergétique», a indiqué le communiqué de la Présidence.
Les deux présidents ont abordé, à cette occasion, «la réunion prévue de la Grande commission mixte algéro-russe, convenant par la même de la visite d’Etat qu’effectuera Monsieur le Président de la République en fédération de Russie le mois de mai prochain», a ajouté la même source.
La visite de Tebboune en Russie devait avoir lieu avant la fin 2022, selon les propos du ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, au mois de novembre dernier à Paris.
«Nous espérons que la visite aura lieu avant la fin de l’année», a déclaré le chef de la diplomatie algérienne à l’agence russe Sputnik à l’occasion du Forum sur la paix abrité par la capitale française.
Affirmant que la visite de Tebboune à Moscou «est en cours de préparation», M. Lamamra a relevé que «cette visite est importante pour nos deux pays, et nous sommes activement et positivement engagés dans sa préparation».
Il a déclaré, par la même occasion, que l’Algérie et la Russie sont des «partenaires à long terme» et «importants l’un pour l’autre», affirmant qu’Alger et Moscou entretiennent «un dialogue politique de qualité» et «nous espérons que la visite du président Abdelmadjid Tebboune en Russie marquera le début d’une nouvelle étape dans nos relations».
Pour rappel, le président russe Vladimir Poutine a invité Tebboune à se rendre à Moscou en mai 2020, avant de renouveler l’invitation en juillet de la même année, au cours d’un entretien téléphonique entre les deux dirigeants.

L’adhésion au BRICS
En plus des relations historiques que les deux pays entretiennent, l’entente entre Alger et Moscou semble s’être renforcée ces dernières années. Elles sont mêmes sur le point de se consolider à travers l’ambition exprimée par les dirigeants algériens d’intégrer le bloc des BRICS dans lequel figure la Russie en compagnie du Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Moscou a favorablement accueilli la demande d’adhésion algérienne au club des BRICS.
Au mois de novembre dernier, la Russie, par la voix du représentant spécial du président russe pour le Moyen-Orient et l’Afrique et vice-ministre des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, a salué la volonté de l’Algérie de rejoindre les BRICS.
«Bien sûr. Nos relations avec l’Algérie sont excellentes et notre dialogue est très étroit. Cette question est discutée dans le cadre du travail commun au sein des BRICS», a indiqué M. Bogdanov dans une réponse à une question de l’agence de presse TASS.
«Nous saluons la volonté de nos amis, partenaires et personnes partageant les mêmes idées de se joindre au travail dans des groupes tels que les BRICS ou l’OCS (Organisation de coopération de Shanghai) et d’autres où nous travaillons activement», a-t-il ajouté, marquant le soutien de Moscou à l’adhésion de l’Algérie au BRICS, une approbation qui venait après celle de Pékin. En juillet dernier, le président Tebboune, avait affirmé que l’Algérie «s’intéresse aux BRICS, en ce qu’ils constituent une puissance économique et politique», estimant que «l’adhésion à ce groupe mettrait l’Algérie, pays pionnier du non-alignement, à l’abri des tiraillements entre les deux pôles». M. Tebboune, qui avait participé en juin dernier par visioconférence à une réunion de haut niveau des BRICS, a affirmé au mois de septembre lors de l’ouverture des travaux de l’avant dernière rencontre Gouvernement-Walis, que l’Algérie avait pour objectif le développement du produit intérieur de manière à pouvoir adhérer aux BRICS, affirmant que l’Algérie «se prépare dans ce sens». <