Les membres de la communauté algérienne établie à l’étranger, concernés par la réouverture partielle des frontières du pays et de la reprise des vols d’Air Algérie, connaissent, enfin, le montant des frais qu’ils devront débourser pour embarquer à bord de la compagnie nationale à destination des aéroports locaux retenus pour cette première opération de vols spéciaux, en l’occurrence ceux d’Alger, Oran et Constantine.

Par Feriel Nourine
Après une attente de plusieurs jours, marquée par une confusion générale qui a suivi le communiqué du Premier ministère, annonçant le programme des dessertes pour cette reprise tant attendue, Air Algérie a fini par dégager un plan de vols qui sera amorcé demain 1er juin, ainsi qu’une liste des tarifs concernant le pack voyage (billet, confinement hôtelier, tests PCR) dont la commercialisation a débuté hier.
Lequel pack évolue en fonction du prix du billet d’avion aller-retour, avec départ de chacun des aéroports sélectionnés, payable en euros ou en dollars (selon la monnaie locale ou de la devise de référence principale), alors que les frais confinement-tests sont les mêmes appliqués pour l’ensemble des voyageurs en provenance de ces mêmes aéroports, à savoir ceux de Paris, Marseille, Istanbul, Barcelone et Tunis. Ces frais sont également payables en devises pour l’équivalent de 41 000 DA fixés.
Selon le taux de change en cours hier à la Banque d’Algérie, donnant un euro à 170,1 DZD à la vente, le tarif est de 241,03 euros pour le voyageur en provenance de France (Paris et Marseille) ou d’Espagne (Barcelone), 293,9 dollars (1 dollars à 139, 41 DZD) pour le voyageur arrivant de Turquie (Istanbul), alors que pour un embarquement à partir de la Tunisie (Tunis), il faudra débourser 836,4 dinars tunisiens, sachant que 100 dinars tunisiens valent 4 892,9 DZD.
Et si les prix de l’hôtel et des tests ont été fixés en dinars, mais leur paiement en devises, c’est pour la simple raison que ces frais sont obligatoirement payables avant l’embarquement à bord d’Air Algérie. Les services concernés se chargeront, par la suite, de les reverser en monnaie locale aux établissements hôteliers et sanitaires retenus pour cette opération.
Dans cette logique comptable, les Algériens désireux de rejoindre l’Algérie à partir de l’aéroport de Paris payeront donc le pack proposé à 518 euros (TTC) pour le billet aller-retour, auxquels s’ajoutent les 241,03 euros de frais d’hôtel et de tests médicaux, soit un total de 758 euros. Ceux qui partent de Marseille déboursent 391 euros (TTC) pour le billet et le même montant pour le reste des prestations (632,03 euros). Dans la même zone européenne, le billet en partance de Barcelone reviendra à 317 euros (TTC), plus les 241, 03 euros, soit un pack à 558, 01 euros. Pour prendre un vol d’Istanbul vers l’Algérie, il faudra payer le pack voyage en dollars américains, soit 686 usd (TTC) pour le billet d’avion et les frais hôtel-test fixés à 139,41 usd. Ce qui donne un pack à 825,4 usd, toujours selon le dernier tableau de change de la BA. Concernant les Algériens se trouvant en Tunisie et qui désirent rentrer au pays, le prix du billet est de 591 TND (TTC) +836,4 TND pour le reste des frais, soit un total de 1 427,4 TND.
Il y a lieu de noter que les enfants de moins de 12 ans accompagnant leurs parents voyagent gratuitement sur les 6 vols du programme hebdomadaire d’Air Algérie. Le plan de vols retenu par la compagnie nationale compte une desserte Constantine-Tunis-Constantine tous les vendredi, une autre Alger-Istanbul-Alger tous les dimanches, une troisième et une quatrième Alger-Paris (Orly)-Alger, tous les mardis et jeudis, une cinquième Alger-Marseille-Oran, tous les samedis, alors que le 6e vol, Alger-Barcelone-Alger, s’effectuera tous les mercredi, précise Air Algérie.

Les mesures de transport prises sont «exceptionnelles»

Les mesures de transport prises dans le cadre de la réouverture partielle des frontières aériennes sont «exceptionnelles» en raison de la situation sanitaire liée à la pandémie du Covid-19, a indiqué dimanche la compagnie Air Algérie. «Cette réouverture ne doit pas ramener l’Algérie à une situation épidémiologique catastrophique», a affirmé à l’APS le porte-parole de la compagnie aérienne nationale, Amine Andaloussi, en faisant observer que l’objectif est de «concilier les besoins de mobilité des Algériens avec la responsabilité de protéger la santé et la population de pays». M. Andaloussi a souligné également que «cette réouverture ne doit pas nous ramener à une situation épidémique catastrophique» d’où, a-t-il ajouté, «la décision prise de l’ouverture graduelle de certains aéroports mais aussi de certaines destinations étrangères seulement». Le responsable de la communication de la compagnie publique a estimé que, pour l’instant, il fallait s’en tenir aux mesures qui ont été prises, tout en rappelant que le Comité scientifique continue d’observer et de faire des recommandations au fur et à mesure de l’évolution de la situation. «Des mesures qui prennent en compte les aspects purement techniques et médico-sanitaires, mais aussi les aspects logistiques, sécuritaires, de transport et autres», a soutenu également le responsable de communication d’Air Algérie. Pour lui, «l’essentiel est de se rappeler que nous n’en avons pas encore fini avec l’épidémie».