Le Fonds africain de développement a accordé 2,5 millions de dollars de subventions pour soutenir l’environnement réglementaire sur les marchés de l’électricité de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), a annoncé la Banque africaine de développement (BAD). «Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé des subventions de 2,5 millions de dollars pour faire progresser l’harmonisation intra-régionale des réglementations en matière d’électricité et stimuler les échanges transfrontaliers d’électricité dans les blocs régionaux COMESA et SADC, qui couvrent 28 pays africains», a précisé la même source dans un communiqué publié sur son site web. Selon l’Institution africaine, les dons portant 1,5 millions de dollars pour le COMESA et 1 millions de dollars pour la SADC, proviendront du Fonds africain de développement, le guichet de financement concessionnel du Groupe de la Banque. Les projets seront mis en œuvre respectivement par l’Association régionale des régulateurs de l’énergie pour l’Afrique orientale et australe (RAERESA) et l’Association régionale des régulateurs de l’énergie d’Afrique australe (RERA), avance la Banque. Elle a également indiqué que les subventions financeront une assistance technique pour promouvoir le développement et l’adoption de principes de réglementation régionale de l’électricité, renforcer la capacité de surveiller les performances des services publics dans la région, effectuer une analyse transfrontalière des tarifs de l’électricité et développer un système de gestion de base de données centralisé dans les deux blocs. Rappelant que les pays membres du COMESA disposent d’un immense potentiel énergétique inexploité, notamment de l’hydroélectricité en République démocratique du Congo et en Ethiopie, ainsi que des réserves solaires, éoliennes et géothermiques au Kenya et en Ouganda, la BAD signale que la région est confrontée à des infrastructures inadéquates, à des tarifs d’électricité non compétitifs et à une dépendance excessive aux ressources de combustible traditionnelles tels que le bois et le charbon de bois. ‘’Bien que la SADC ait la capacité de production la plus élevée de toutes les régions africaines et un vaste potentiel en eau, biomasse, énergie solaire et éolienne, l’accès à l’énergie au sein du bloc, en particulier dans les zones rurales, est faible’’, avance encore la BAD. Cela s’explique, selon la BAD, en partie par un environnement réglementaire «inadéquat», un besoin de nouvelles infrastructures et une dépendance excessive vis-à-vis du charbon et de l’hydroélectricité. Enfin ,la banque souligne que les deux projets s’alignent sur trois des priorités stratégiques High-5 du Groupe de la Banque : Light up and Power Africa, Intégrer l’Afrique et Industrialiser l’Afrique. Les projets s’alignent également sur le Cadre stratégique d’intégration régionale de la Banque (2018-2025) et le Document de stratégie d’intégration régionale de l’Afrique australe 2020-2026, en particulier le thème de la connectivité des infrastructures, ajoute la même source. n