Par Nadir Kadi
Alors que les dernières heures ont été endeuillées par deux nouveaux accidents dans les wilayas d’Oran et Ouargla, entraînant la mort de huit personnes, les bilans, communiqués officiels et autres informations de presse publiés depuis le début de la saison estivale confirment encore la dangerosité de nos routes ; l’un des derniers rapports chiffrés de la Délégation nationale à la sécurité routière (DNSR) avait en ce sens établi une moyenne de 280 morts et 2 700 blessés par mois au cours de l’année 2021. Aucune amélioration n’est, semble-t-il, à espérer pour l’année 2022. En effet, véritables «séries noires» impliquant tour à tour des autobus, des camions ou des véhicules de particuliers depuis le début de la saison estivale 2022, notamment lors du seul week-end du 22 juillet où 27 personnes ont perdu la vie. Les autorités, au travers des structures responsables en matière de prévention routière, avaient pourtant lancé des campagnes de prévention tout au long de la saison estivale. La Délégation nationale à la sécurité routière (DNSR), à travers des réseaux sociaux ou lors d’intervention via les radios locales, avait en ce sens mis en garde contre les risques d’accidents durant les longs trajets des départs en vacances, causés, entre autres, par les matériels et véhicules défectueux, la fatigue ou encore la conduite de nuit ou par manque de visibilité. Quant à la dernière campagne de sensibilisation des services de sûreté de la wilaya d’Alger, lancée dimanche dernier, elle fut plus particulièrement dirigée vers l’attention des motocyclistes en axant sur l’importance du port du casque et au respect du code de la route. En ce sens, il est également à noter qu’au-delà du bilan humain dramatique, les accidents de la route ont également un important coût financier pour l’Etat et les compagnies d’assurances ; les accidents de la route survenus entre janvier et mai 2021 avaient été évalués à près de «60 milliards de dinars» par le PDG de la Société nationale d’assurance (SAA). Les chercheurs de l’université de Batna avaient pour leur part chiffré à «environ 2,2 millions de dinars» le coût d’un accident de la route. Quant aux accidents de ces derniers jours rapportés par la presse, il s’est notamment agi, hier 8 août, d’une collision entre un taxi et une semi-remorque dans la wilaya de Ouargla, sur la RN 49 reliant la région à la wilaya de Ghardaïa. L’accident a causé, selon la Gendarmerie nationale, la mort de trois personnes en plus de six blessés. Les raisons exactes du drame restent encore à déterminer. Quant à l’accident de la circulation, survenu dimanche matin dans la commune d’Aïn Turck, dans la wilaya d’Oran, l’agence APS expliquait hier, en citant la direction de wilaya de la Protection civile, que la collision entre les deux véhicules a tué cinq personnes (3 hommes, une femme et une enfant) et causé des blessures à 7 autres. La brigade de gendarmerie d’Aïn Turck précisant quant à elle qu’une enquête était ouverte pour déterminer les circonstances du drame. Par ailleurs, il est également à noter que plusieurs accidents avaient été signalés les 6 et 7 août dernier, notamment un carambolage impliquant pas moins de 14 véhicules dont un bus de transport de voyageurs, durant la nuit de vendredi à samedi, sur l’Autoroute Est-Ouest, dans son segment relevant de la wilaya de Constantine. L’accident particulièrement violent a causé la mort d’une personne, une femme de 35 ans, et des blessures de divers degrés à 18 autres personnes, âgées entre 11 et 57 ans. <