Des souscripteurs de l’AADL 2001 comptent observer, aujourd’hui, devant le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville un sit-in pour manifester contre des pratiques qu’ils jugent « injustes ». Ils comptent également exiger de rencontrer le ministre ou son chef de cabinet.

«Nous sommes reçus à chaque fois par le directeur du logement au ministère de l’Habitat, et ce, depuis le mois de septembre 2019. Nous n’avons noté aucune évolution et nos revendications sont restées sans réponse. Nous ne voulons plus avoir affaire à lui mais avec le chef de cabinet ou le ministre», explique l’un des représentants des souscripteurs, qui revendiquent d’habiter à proximité de la capitale.
Ils indiquent, à ce propos, qu’ils habitent et travaillent tous à Alger-Centre et que les sites de logements qu’on leur a attribués ne leur conviennent pas. «Bouinan a été notre dernier choix. On nous a affectés là-bas, à la cité 4500. Au départ, nous n’avons pas contesté ce choix, car la cité se trouvait à proximité de l’autoroute et donc, était accessible en matière de transport. Nous avons payé les quatre tranches et nous n’attendions que nos clés. Mais quelle a été notre surprise quand on nous a annoncé qu’on n’habitera pas ce site, mais d’autres cités se trouvant dans des endroits très isolés», racontent-ils. Ils soulignent que les services de l’AADL leur ont affirmé que la décision de ce changement de dernière minute a été prise car les logements n’étaient pas encore habitables. «Ce qui est faux. Nous avons vérifié sur le terrain. Les logements sont prêts. Nous avons donc commencé les contestations mais personne ne nous écoute ni du côté de la direction de l’AADL ni du côté du ministère. Aujourd’hui, nous n’exigeons plus de réintégrer la cité 4500 mais d’habiter des cités situées à proximité de notre lieu d’habitation et de travail. Nous n’avons pas les moyens de financer le transport jusqu’à ces cités isolées au quotidien !», affirment-ils, soutenant que les sit-in se poursuivront jusqu’à obtention de satisfaction de leurs revendications.
Le sit-in d’aujourd’hui est le troisième du genre organisé ces derniers jours. «On a été reçus il y a une semaine par le secrétaire général du ministère de l’Habitat, mais cet entretien ne nous a rien apporté. Lundi passé, nous avons observé un autre sit-in mais personne n’a daigné nous recevoir. On nous a promis, toutefois, une audience avec le chef de cabinet demain mercredi. Nous verrons ce que cela donnera», signalent-ils.<