Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a tenu, avant-hier en son siège à Alger, la session mensuelle ordinaire de son secrétariat national. Outre une brève évocation à l’occasion du 31e anniversaire de la création du parti, l’ordre du jour était de faire le point sur «le lancement du plan de redéploiement organique adopté par le conseil national du parti le 11 janvier 2020».
Dans ce cadre, le secrétariat national entend faire appel à l’ensemble des cadres du parti afin de mettre en œuvre son plan de redéploiement. «Sur ce volet, l’Exécutif du parti est appelé à associer tous les cadres du Rassemblement pour concrétiser nos positions politiques», écrit le RCD dans un communiqué rendu public hier. Des positions qu’il estime «de plus en plus populaires» et qui encouragent à «amplifier notre intervention pour l’avènement d’un nouveau départ pour le pays», a noté encore le parti dans son communiqué, avant d’aborder l’anniversaire de sa création.
Le RCD a été créé un certain 9 février 1989 après l’avènement du multipartisme. Saïd Sadi, un de ses membres fondateurs et député d’Alger pour deux mandats, en a été le président jusqu’à mars 2012, date à laquelle il avait décidé de ne plus rester à la tête du parti et de céder la place à son dauphin Mohcine Belabbas, qui a été élu président du RCD en mars de la même année. La confiance des militants lui a été renouvelée en février 2018 pour un deuxième mandat consécutif. Lui aussi est député d’Alger pour deux mandats, à avoir pour la législature 2007-2012 et celle en cours depuis 2017.
«En ce mois qui marque, cette année, le 31e anniversaire de la fondation de notre parti, le secrétariat national relève avec satisfaction les multiples activités de commémoration initiées par les collectifs de militants à travers de nombreuses wilayas du pays», se réjouit le RCD, qui affirme avoir «enregistré avec sérénité les initiatives et les appels au regroupement de notre famille politique». Dans ce sens, l’aboutissement du combat que le RCD dit mener passe, selon lui, par «la libération des énergies saines de notre jeunesse et des femmes en quête de citoyenneté».
A ce sujet, un encouragement est lancé à l’adresse des jeunes militants du parti qui «doivent prendre une place prépondérante dans l’investissement politique et organique». Dans ce cadre, le secrétariat national déclare avoir enregistré «la nomination de Bougheriou Mahmoud en tant que coordinateur national des Jeunes progressistes par le président du Rassemblement, en vue de concrétiser cette orientation stratégique de notre intervention» et évoque «l’élargissement de notre implantation à travers de nombreuses wilayas pour organiser le combat pour l’alternative démocratique». Par ailleurs, le RCD revient sur «la date historique du 22 février» en déclarant qu’«une année après, l’ampleur du rejet de la gouvernance n’a pas faibli». Le parti critique l’ensemble des décisions prises par le gouvernement, que ce soit sur le plan politique, économique ou encore social. C’est ainsi qu’il se montre contre les décisions prises dans le cadre du Plan du gouvernement pour le choix des hommes devant occuper les hautes responsabilités de l’Etat, et contre les mesures prises dans les secteurs industriel, agricole, tourisme et autres. Au plan économique et social, écrit le RCD, «les observateurs se demandent comment le gouvernement compte faire baisser le chômage dans une conjoncture de marasme économique en feignant de faire de la création d’emplois une approche strictement économique, d’autant plus qu’aucun financement alternatif en dehors du recours au budget de l’Etat n’est explicitement évoqué dans son texte». Pour le salaire minimum garanti, il cite des études sommaires diffusées par la presse selon lesquelles «aucun foyer ne peut vivre décemment avec moins de 50 000 dinars», et que, «par conséquent, tout salaire de base net inférieur à 35 000 dinars ne saurait être considéré comme une volonté d’améliorer le pouvoir d’achat de l’immense majorité des salariés». Pour le RCD, seul le regroupement des forces de l’alternative démocratique dont il fait partie avec d’autres partis politiques peut «concrétiser un nouveau départ pour le pays» à travers «un processus constituant».