La reprise des cours, hier, des collégiens et des lycéens a été marquée du sceau de la crise sanitaire. Preuve a été donnée par la leçon inaugurale consacrée à la lutte contre le coronavirus et aux moyens de s’armer de vigilance et de gestes barrières pour prévenir tous nouveaux risques de contamination en milieu scolaire. Lors de notre visite aux lycées Ibn Aness et El Idrissi, dans la commune de Sidi M’hamed à Alger, les discussions des élèves portaient surtout sur le risque sanitaire et la nécessité de l’éviter.
Tous ont semblé avoir conscience du mal et ont paru bien informés des gestes barrières derrière lesquels ils doivent se protéger, alors que l’horaire pédagogique a été aménagé. Des cours de 45 minutes au lieu d’une heure également répartis par groupe de 15 élèves maximum par classe d’après ce qu’on a pu constater au lycée El Idrissi. Un des élèves trouve que la reprise, cette année, est «très difficile» en dépit des précautions.
Au lycée Ibn Aness, les élèves se disent «perturbés» par le nouvel horaire des cours et avouent avoir des «difficultés» à «renouer avec le lycée après des mois d’absence. Certains nous ont affirmé qu’ils avaient «tout oublié des cours et leçons reçus auparavant» et que «le repos de plusieurs mois les a anesthésiés ou presque», pointant ainsi l’effet du décrochage scolaire qu’ils ont subi depuis la déclaration de la pandémie et le recours au confinement. Dans le même établissement, le directeur nous a fait savoir que tout est prêt pour entamer l’année scolaire 2020-21 et ce dans le respect du protocole sanitaire. L’établissement dispose de tous les moyens matériels et humains pour réussir la rentrée. Concernant ses inquiétudes, notre interlocuteur, dit que tout le monde l’est car, nous faisons face à un ennemi qu’on ne connaît pas encore. Pour lui, les semaines à venir nous dévoileront ce qu’il peut se passer.
Pendant la leçon inaugurale, les enseignants ont testé les connaissances des élèves sur la pandémie et sur les mesures de précaution à ne pas négliger.