Libre de tout contrat après avoir résilié son bail avec le Qatar SC (Qatar Stars League), Djamel Benlamri va rester dans le Golfe. En effet, le défenseur central a décidé de s’engager avec Al Khaleej Saihat qui évolue en seconde division d’Arabie saoudite. Pas sûr que ce soit le meilleur moyen de rester visible aux yeux de Djamel Belmadi et envisager un retour prochain en sélection.
Par Mohamed Touileb
Il était l’un des soldats de Belmadi. D’ailleurs, Benlamri a même joué la CAN-2023 ainsi que la double-confrontation en mars écoulé contre le Cameroun pour le compte du dernier tour qualificatif en Coupe du Monde 2022. L’ex pensionnaire du NA Hussein-Dey a même disputé l’intégralité des deux rencontres face aux «Lions Indomptables».
La relève assurée en défense
Néanmoins, pour entamer l’ère post-désillusion, le coach de l’EN ne l’a pas retenu pour la date FIFA de juin. Un choix tout à fait logique sachant que l’axial n’était pas compétitif. Par ailleurs, Belmadi envisage une opération rajeunissement. Il veut absolument injecter du sang neuf au sein d’«El-Khadra».
Et il a indiqué qu’il va se passer de certains cadres afin d’enclencher une nouvelle dynamique.
Clairement, sachant qu’il fêtera ses 33 ans en décembre prochain, Benlamri ferait partie des «Fennecs» à sacrifier. Notamment losqu’on sait que l’axe central compte désormais des éléments de qualités. Aïssa Mandi peut être associé à Bedrane mais aussi Tougaï qui a laissé une forte impression le 12 juin écoulé contre l’Iran. On n’oubliera pas le polyvalent Touba qui peut évoluer au cœur de la défense mais aussi sur le flanc gauche.
La somme de ces données fait converger le retour de Benlamri vers le nul. Et quand on a ajouté sa décision d’évoluer dans un championnat peu relevé comme la D2 d’Arabie saoudite, cela ne plaide clairement pas en sa faveur. Son compteur capes pourrait donc s’arrêter à 29. A moins que Belmadi estime que l’enfant d’El-Harrach pourrait encore dépanner.
Le lucratif affecte le sportif
Le premier responsable de la barre technique l’avait fait venir en 2018 lorsqu’il jouait à Al-Shabab (D1 saoudienne). C’était déjà une surprise. Plus tard, Benlamri est devenu un élément important dans le onze algérien. D’ailleurs, il a livré une CAN-2019 remarquable ponctuée par le sacre continental de l’EN. Excellent relanceur, hargneux dans les duels et excellent dans le jeu long, celui qui est aussi passé par la JS Kabylie et l’ES Sétif a pu tenir son rang sur une période de 4 ans. La trentaine passée, il devient difficile pour un footballeur de champ de répondre à certaines exigences. C’est pour cela que son expérience du côté de l’Olympique Lyonnais (France) a tourné court. Quelque part, dans sa tête, Benlamri pense déjà à sa retraite. L’aspect financier aurait été privilégié pour sa nouvelle escale. Et c’est le sportif qui peut prendre un coup.