Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a rendu hier un hommage à l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), estimant que l’organisation est un des «remparts» de l’unité nationale.
PAR NAZIM B.
Le chef de l’Etat a mis en avant la nécessité d’accorder aux moudjahidine «l’intérêt et les honneurs» qui leur sont dus. Créée en 1963, soit dès l’indépendance, l’ONM est dirigé depuis 2019 par Mohand Ouamar Benlhadj à titre intérimaire en succédant à Saïd Abadou qui a dirigé l’organisation entre 2007 et 2019. Dans un message adressé à l’occasion de la tenue du 12e congrès de l’ONM et lu par le ministre des Moudjahidine et des ayants droits, Laid Rebigua, le chef de l’Etat n’a pas tari d’éloges à l’égard de cette organisation, appelant à la préservation des droits des moudjahidines et à la défense de la mémoire de ceux qui se sont sacrifiés pour la libération du pays du joug colonial. «Il me plaît de vous adresser mes sincères salutations et mes sentiments d’estime, les meilleurs, à l’occasion de la tenue de votre 12e congrès organisé au moment où le peuple algérien s’apprête à célébrer, dans les toutes prochaines semaines, le 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale, un anniversaire qui sera marqué par des festivités à grande échelle devant couvrir toute l’année», a-t-il a indiqué. «L’Algérie de la Gloire n’aurait pu fêter le 60e anniversaire du rétablissement de sa souveraineté dans une atmosphère de joie et de fierté, dans la paix et la stabilité, en cette période marquée par une dynamique croissante pour asseoir un développement durable et réel dans tous les domaines, si ce n’est les sacrifices consentis par ses enfants, hommes et femmes, depuis que le colonialisme a foulé notre terre pure», a souligné le président. Il a mis également en avant son «engagement» pour la préservation de la mémoire nationale, principe qu’il dit avoir élevé au rang du «devoir national», ajoutant que l’Algérie se dirige vers «la consécration de la culture de la reconnaissance, la consolidation de l’unité nationale, le renforcement et l’immunisation du front interne dans un monde vivant des bouleversements et dans un contexte régional et international complexe annonciateur de dangers qui exigent un renforcement des rangs pour faire face aux défis et bâtir une Algérie fortes et immunisée». M. Tebboune a considéré que les membres de l’ONM sont «attachés à faire entendre la voix de la sagesse, de la raison, et de la primauté de l’intérêt national, tout en défendant fermement les intérêts suprêmes de la nation». Des objectifs qui constituent manifestement l’armature de l’initiative de «la main tendue» du président Tebboune et dont les contours de son déroulement ne sont pas encore révélés depuis son lancement début mai, bien que les formations politiques continuent de s’y exprimer à l’occasion de leur activité partisane. Vendredi à Tamanrasset, le président du parti Sawt Echaab, Lamine Osmani a déclaré que l’initiative de «la main tendue», se voulait un «projet contre la haine et les divergences qui menacent la stabilité du front intérieur». Il a souligné que ce projet contribuerait à «l’édification d’une Algérie forte», appelant les militants de son parti et l’ensemble des Algériens à «apporter leur soutien» au président de la République pour la mise en œuvre de cette initiative, estimant que l’Algérie «a besoin de tous ses enfants pour réaliser la justice sociale et procéder à une répartition équitable des ressources nationales». Pour sa part, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Mokri, a affirmé vendredi depuis la wilaya de Biskra, que sa formation politique est «prête à coopérer avec les forces politiques dans le cadre du consensus national». S’exprimant au cours d’une rencontre régionale des élus du MSP, M. Mokri a précisé que le MSP est «prêt à adhérer et participer à n’importe quel effort visant l’ouverture de la coopération entre les différentes forces politiques», ajoutant que son parti «accepte de participer au débat en proposant des solutions, s’agissant de la gestion des affaires générales comme la lutte contre la corruption et l’édification des entreprises économiques».
Le chef de la formation islamiste a ajouté que «l’implication des forces politiques, dont le MSP, pour faire face à toutes les circonstances, «est en mesure de proposer des solutions concernant toutes les situations». Les Etats-Unis invités d’honneur à la Foire internationale d’Alger
La bannière étoilée sur le toit de la FIA
Par Bouzid Chalabi La société algérienne des Foires et des exportations va abriter aux Pins maritimes d’Alger, dès demain et jusqu’au 17 juin l’événement phare de son programme d’animation annuelle, en l’occurrence la foire internationale d’Alger (FIA) dans sa 53e édition qui coïncide cette année avec la célébration du 60e anniversaire de l’Indépendance de l’Algérie.
A cet effet un pavillon spécial lui sera dédié pour commémorer l’événement. Cette édition de la FIA revient donc après une éclipse de deux années imposée par la crise sanitaire mondiale qui a sévi en 2020 et 2022. Selon les organisateurs de ce grand rendez-vous, la FIA 2022 qui va se tenir sous le slogan «Pour un partenariat stratégique» s’annonce très prometteuses compte tenu de la forte participation d’exposants et du nombre de pays présents. À ce propos, le ministre du Commerce Kamel Rezig a donné le détail des secteurs, pays, sociétés, entreprises et organismes participants à l’occasion de son passage jeudi dernier sur le plateau de la télévision algérienne.
Ainsi, la FIA 2022 verra la présence de 698 entreprises dont 187 entreprises étrangères venant de 20 pays. Les Etats-Unis seront l’invité d’honneur de cette 53e édition, avec la participation de 35 entreprises américaines représentant les secteurs de l’énergie, de la construction, de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de l’hydraulique, de l’environnement, de l’industrie aéronautique et de l’éducation. Concernant la participation nationale, Rezig a fait savoir que 530 exposants algériens seront présents, dont 147 entreprises publiques et 383 privées. Ces derniers représentant les secteurs des industries électroniques, électriques, électroménagers (42 entreprises), agroalimentaires (68 entreprises), services (66 entreprises), industries chimiques et pétrochimiques (87 entreprises), industries mécaniques (68 entreprises) et industries manufacturières (35 entreprises), des entreprises du secteur de l’artisanat (100) et du bâtiment et travaux publics (45 entreprises), ainsi que 19 filiales d’entreprises étrangères en Algérie.
Auxquelles s’ajoute, toujours selon le ministre du Commerce, une participation de 19 entreprises du ministère de la Défense Nationale (MDN) représentant des unités de production à caractère économique dans les secteurs de l’industrie mécanique, du textile et de la construction navale. Rezig a en outre indiqué que l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex) et la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (Caci) organiseront des ateliers d’échanges pour aborder les questions relatives au partenariat et à l’investissement en Algérie.
C’est dire l’importance de cette édition dans le sens où elle peut être une véritable vitrine de l’économie du pays qui se veut captivante aux yeux des investisseurs étrangers fruits de changement profond notamment à l’aune du nouveau Code de l’investissement et également «les facilitées accordées dans le domaine de l’investissement aux entreprises nationales et étrangères», a notamment évoqué le ministre du Commerce. Et de confier enfin «ce sont là autant de facteurs qui vont contribuer à développer nos exportations hors hydrocarbures et dont nous visons à atteindre les 7 milliards de dollars en 2022». <